Données de remboursement de l'Assurance Maladie
Au niveau national
Nombre de tests antigène HBs remboursés dans les secteurs public et privé
En 2024, 5,668 millions de tests de dépistage de l’Antigène (Ag) HBs (actes 4710, 4715, 0322, 4500, 4501 de la Nomenclature des actes de biologie médicale) ont été réalisés et remboursés pour l’ensemble des régimes.
Sur la période 2014 à 2024, le nombre total de tests de dépistage a augmenté chaque année, entre 4% et 11%, sauf en 2020. Cette année-là, en raison de la pandémie COVID-19, le nombre de tests a diminué de 6% (respectivement -6% dans le secteur privé et -11% dans le secteur public entre 2019 et 2020). La tendance à la hausse du nombre de tests a repris en 2021, avec une augmentation de 10% entre 2020 et 2021, puis de 4% à 9% depuis 2021.
L’augmentation annuelle du nombre de tests a varié de façon similaire dans les secteurs privé et public entre 2014 et 2024. A noter que les tests de dépistage réalisés lors d'une hospitalisation dans un établissement public ne sont pas inclus dans les données du secteur public..

Nombre de personnes testées pour l’antigène HBs dans les secteurs public et privé
Au cours de la période 2014-2024, le nombre de personnes testées pour l’Ag HBs est passé de 2,851 millions en 2014 à 4,858 millions en 2024, soit une augmentation de 70%. Comme observé pour le nombre de tests annuels, le nombre de personnes testées a augmenté jusqu’en 2019 (+38% entre 2014 et 2019), a diminué entre 2019 et 2020 (-7%), puis a de nouveau augmenté à partir de 2021.
Sur l’ensemble de la période, 65% des personnes testées étaient des femmes. Cette proportion est restée stable tout au long de la période.

En 2024, comme sur l’ensemble de la période 2014-2024, la classe d’âge la plus représentée était les 20-39 ans, chez les femmes (62%) et chez les hommes (46%).

Au niveau régional et départemental
Taux de tests de dépistage de l’antigène HBs
En 2024, le taux de tests de dépistage de l’Ag HBs (nombre total de tests rapporté au nombre de personnes vivant en France) était de 83 tests/1 000 habitants au niveau national. Il était plus élevé dans les Départements et région d’outre-mer (DROM) (137/1 000) qu’en France hexagonale (81/1 000).
En France hexagonale
- Les régions pour lesquelles les taux de tests de dépistage de l’Ag HBs étaient les plus élevés en 2024 étaient l’Île-de-France (105/1000), la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) (97/1000) et l’Occitanie (89/1000). Les régions Bourgogne-Franche-Comté et Centre-Val-de-Loire étaient celles où les taux étaient les plus faibles : 61/1 000 et 65/1000, respectivement.
- Les départements de Paris (147/1000), des Alpes-Maritimes (116 tests/1000) et de Seine-Saint-Denis (108/1000) étaient ceux avec les taux les plus élevés en 2024. Les taux les plus faibles étaient observés dans la Creuse (48/1000), les Ardennes (50/1000) et en Haute-Loire (50/1000).
Par rapport à l’année 2023, les taux de tests de dépistages en 2024 étaient en hausse dans toutes les régions françaises. La plus forte augmentation était observée en Occitanie (11%), puis en Corse (9%) et en Nouvelle Aquitaine (9%). Sur la même période, les augmentations au niveau départemental étaient particulièrement importantes dans les Ardennes (37%) et dans les Hautes-Pyrénées (+20%).
En Outre-mer
Les taux de tests de dépistage pour l’Ag HBs étaient les plus élevés en Guadeloupe (182/1000), et en Martinique (180/1000) en 2024. Mayotte a enregistré le plus faible taux : 39/1000. Les taux en Guyane et à La Réunion étaient de 154/1000 et 130/1000, respectivement.
Taux de personnes testées pour l’antigène HBs
Le taux de personnes testées pour l’Ag HBs (nombre de personnes testées rapporté au nombre de personnes vivant en France) était de 71 personnes/1000 habitants en 2024, au niveau national. Ce taux était plus élevé dans les DROM (114/1000) qu’en France hexagonale (70/1000).
En France hexagonale
- Les taux de personnes testées les plus élevés étaient en Île-de-France (89/1 000) et en PACA (83/1 000), tandis que les taux les plus faibles étaient observés en Bourgogne-Franche-Comté (54/1000 et en Centre-Val de Loire (56/1000).
- Les départements de Paris (122/1000), les Alpes-Maritimes (98/1000) et la Seine-Saint-Denis (92/1000) étaient ceux avec les taux de personnes testées les plus élevés. Les plus faibles taux étaient observés dans la Creuse (43/1000), l'Indre (45/1000) et les Ardennes (45/1000).
En Outre–mer
Les taux de personnes testées étaient les plus élevés en Guadeloupe (154/1000) et en Martinique (151/1000), et plus faibles à Mayotte (31/1000). Ils étaient de 124/1000 en Guyane et 107/1000 à La Réunion.


L'enquête LABOHEP
L’enquête LaboHEP est une enquête transversale rétrospective réalisée périodiquement depuis 2010 auprès des laboratoires de biologie médicale (LBM) publics et privés. Les données recueillies concernent les nombres de tests de dépistage des anticorps (Ac) anti-VHC et Ag HBs réalisés et les nombres de personnes nouvellement diagnostiquées positives pour ces marqueurs dans le LBM (personnes positives pour la 1ère fois dans le LBM répondant) au cours de l’année considérée.
Les données présentées concernent la dernière enquête portant sur l’activité de dépistage de l’année 2021 (avec une comparaison avec les estimations pour l’année 2016 de l’enquête précédente). L’ensemble des LBM publics et privés, soit 4 303 LBM, ont été sollicités, parmi lesquels 2 557 ont participé à l’enquête, soit un taux de participation de 59%, plus élevé dans les LBM publics (80%) que dans les LBM privés (58%).
En 2021, selon les estimations issues de l’enquête LaboHEP :
- 5,4 millions [IC95% : 5,1-5,7] de tests de dépistage de l’Ag HBs ont été réalisés, dont 4,2 millions [IC95% : 4,0-4,4] dans les LBM privés (78%) et 1,2 millions [IC95% : 1,0-1,4] dans les LBM publics. Ce nombre est en augmentation de 25% par rapport à 2016 (4,3 millions).
- Rapporté à la population vivant en France, ce nombre correspond à un taux de tests de dépistage de l’Ag HBs de 80/1 000 habitants. Il est plus élevé en Île-de-France (104/1 000), notamment à Paris (190/1 000) et dans le Val-de-Marne (110/1 000), en Provence-Alpes-Côte d’Azur (92/1 000), ainsi que dans les DROM : 209/1 000 en Guyane, 167/1 000 en Guadeloupe, 155/1 000 en Martinique, 127/1 000 à La Réunion et 117/1 000 à Mayotte.

- Le nombre de personnes diagnostiquées positives pour l’Ag HBs est estimé à 37 462 [IC95% : 33 188-41 736], en augmentation de 10% par rapport à 2016. Ce nombre ne reflète pas le nombre de personnes nouvellement diagnostiquées positives pour l’Ag HBs en France en 2021, une même personne testée positive pour la 1ère fois dans des laboratoires différents étant comptabilisée plusieurs fois.
- Rapporté à la population vivant en France, ce nombre correspond à un taux de personnes diagnostiquées positives pour l’Ag HBs estimé à 55 / 100 000 habitants. En France métropolitaine, ce taux est le plus élevé en Île-de-France (138/100 000), notamment dans les départements de Paris (268/100 000), du Val-de-Marne (178/100 00) et de la Seine-Saint-Denis (146/100 000). Dans les DROM, il atteint 244/100 000 à Mayotte et 157/100 000 en Guyane.

- Le taux de positivité des tests Ag HBs est estimé à 0,69%, en baisse par rapport à 2016 (0,79%). Il est plus élevé dans les LBM du secteur public (1,17%) que dans ceux du privé (0,55%). Il atteint 1,32% en Île-de-France et 2,08% à Mayotte.
Consultez Géodes :
- Nombre de tests de dépistage Ag HBs, Enquête LaboHEP
- Taux de tests de dépistage Ag HBs (pour 1 000 habitants), Enquête LaboHEP
- Nombre de tests Ag HBs positifs pour la 1ère fois dans le laboratoire, Enquête LaboHEP
- Taux de tests Ag HBs positifs pour la 1ère fois dans le laboratoire (pour 100 000 habitants), Enquête LaboHEP
Dépistage des hépatites B et C en 2021 en France, enquête LaboHEP
En savoir plusA lire aussi
Dépistage des hépatites B et C en France en 2016, nouvelle édition de l'enquête LaboHep
Données d’activité des CeGIDD
Mise en place en 2018 par Santé publique France, la surveillance SurCeGIDD fournit des données individuelles sur l’activité de dépistage et de diagnostic des Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic du VIH, des hépatites virales et des IST (CeGIDD).
En 2024, 221 CeGIDD (73,4%) parmi les 301 structures recensées ont transmis leurs données individuelles, pour un total de 667 161 consultations : 74,7% par des régions hexagonales hors Île-de-France (IDF), 16,2% par l’IDF et 8,7% par les Départements et régions d’Outre-mer (DROM). Près des deux tiers (65,6%) provenaient de CeGIDD hospitaliers et 34,4% de CeGIDD non hospitaliers.
Les consultants accueillis avaient un âge médian de 27 ans (intervalle interquartile [IQR] : 22 - 37), étaient majoritairement des hommes cis (65,4%) et étaient pour les trois quarts nés en France (75,5%). Selon leurs pratiques sexuelles déclarées au cours des 12 derniers mois, les consultants étaient des hommes hétérosexuels pour 38,6%, des femmes hétérosexuelles pour 32,6%, des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) pour 24,1%, et des femmes ayant eu des rapports sexuels avec des femmes (FSF) pour 2,8%. La majorité (83,6%) bénéficiaient de l’assurance maladie avec ou sans une mutuelle, 9,0% de la PUMA (protection universelle maladie), de la C2S (Complémentaire santé solidaire) ou de l’AME (Aide médicale de l’état), et 7,1% n’avait pas de couverture maladie.
Au total, 178 612 recherches de l'antigène (Ag) HBs ont été réalisées par les CeGIDD répondants, dont 1,1% étaient positives. Ce taux de positivité était plus élevé chez les hommes cis (1,4%) que chez les femmes (0,7%). Parmi les 799 personnes transgenres testées, aucune n'était positive. Chez les hommes cis, le taux de positivité était le plus élevé chez les moins de 20 ans (2,6%) et le plus faible chez les 20-29 ans (0,9%) ; chez les femmes cis, les plus de 60 ans présentaient le taux de positivité le plus élevé (1,8%) tandis qu'il était le plus faible chez les moins de 20 ans (0,2%). Les consultants nés à l’étranger présentaient un taux de positivité nettement plus élevé par rapport à ceux nés en France (4,0% vs 0,2%), quels que soient le sexe, la classe d’âge ou leurs pratiques sexuelles déclarées au cours des 12 derniers mois.
Au niveau géographique, le taux de positivité était de 1,1% parmi les consultants résidant en France hexagonale (1,1% en IDF et 1,1% sur le reste de la France hexagonale), et de 0,9% parmi ceux résidant en dans les DROM.


- En savoir plus sur la surveillance épidémiologique au sein des CEGIDD
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Autres données de dépistage
La proportion de personnes en population générale indiquant des antécédents de dépistage pour l’hépatite B est disponible en population générale métropolitaine et dans les départements et régions d’outremer :
Proportion de personnes infectées ayant connaissance de leur infection
En 2004, l’enquête nationale de prévalence des hépatites B et C conduite en population générale métropolitaine a permis d’estimer que, parmi les 280 821 personnes porteuses de l’Ag HBs (IC95% : 179 730–381 913), 45% (IC95% : 23-69) avaient connaissance de leur infection.
Cette estimation a été actualisée en 2016 en population générale métropolitaine (volet virologique « Barotest » du Baromètre de santé publique France 2016 : parmi les 135 706 personnes porteuses de l’Ag HBs (IC 95 %: 58 224-313 960), 18% (IC95% : 5-46) avaient connaissance de leur infection.
En population générale métropolitaine et dans les départements et régions d’outremer
- Enquêtes Baromètre santé
- Baromètre santé DOM 2014. Les Hépatites B et C
- Sentiment d’information et pratiques déclarées de dépistage vis-à-vis des hépatites B et C en population générale ultramarine. Enquête Baromètre santé DOM 2014
- Prévalence des hépatites chroniques C et B, et antécédents de dépistage en population générale en 2016 : contribution à une nouvelle stratégie de dépistage, Baromètre de Santé publique France-BaroTest
- Enquête KABP 2010
Dans des populations spécifiques
Parmi la population afro-caribéenne d’Île-de-France enquêtée par l’AfroBaromètre 2016, l’absence de dépistage de l’hépatite B au cours de la vie était rapportée par 47,6% des participants.
Concernant les femmes enceintes, l’absence de réalisation du dépistage prénatal de l’Ag HBs (dépistage obligatoire) concernait entre 1,2% (IC95% : 0,9-1,3) (ENP 2016) et 2,2% (IC95% : 1,9-2,4%) (ELFE 2011) d’entre elles, selon les enquêtes.
A lire aussi
Prévention de la transmission mère-enfant du virus de l'hépatite B en France. Enquête nationale périnatale 2016
Infections VIH et VHB parmi les Afro-Caribéens d'Île-de-France : des prévalences élevées et des dépistages insuffisants.
Dépistage des maladies infectieuses en cours de grossesse : résultats de l'enquête Elfe en maternités, France métropolitaine, 2011.
En 2017, une synthèse et 14 bulletins régionaux ont été publiés (Hauts-de-France, Ile-de-France, Normandie, Bretagne, Pays de la Loire , Centre/Val-de-Loire , Grand Est, Bourgogne/Franche-Comté, Auvergne/Rhône-Alpes, Nouvelle Aquitaine, Paca-Corse, Occitanie , Réunion-Mayotte, Antilles-Guyane)


