Cancer du côlon rectum : la maladie
Un cancer évitable
Le cancer colorectal se développe à partir des cellules qui tapissent la paroi interne du côlon ou du rectum. Le plus souvent, ces tumeurs malignes proviennent d’une tumeur bénigne, appelée polype adénomateux, qui évolue lentement et finit par devenir cancéreuse.
C’est un cancer fréquent aussi bien chez l’homme que chez la femme, et il représente la deuxième cause de décès par cancer tous sexes confondus. La mortalité (taux standardisé) par cancer colorectal est en baisse depuis les années 1990 alors que l’incidence (taux standardisé) est restée stable chez la femme, et qu’elle diminue chez l’homme.
La survie des personnes atteintes d’un cancer colorectal s’est améliorée au cours du temps.
Le cancer colorectal peut être découvert à un stade précoce grâce à un dépistage par recherche de sang occulte dans les selles. Un programme de dépistage organisé est proposé en France à toutes les personnes âgées de 50 à 74 ans.
Plusieurs facteurs de risque modifiables ayant trait au mode de vie (consommation d’alcool, tabagisme, sédentarité, inactivité physique, surpoids et obésité, alimentation avec une consommation faible en fibres, excessive de viande rouge ou de viandes transformées) ont été identifiés et ces cancers sont donc en partie évitables : par exemple en 2015, on estime en France métropolitaine, qu’environ 21,0 % des cancers colorectaux (hors cancers de l’anus) chez les plus de 30 ans étaient attribuables à la consommation d’alcool [Circ 2018].
Dans ce contexte, les enjeux de Santé Publique France sont :
- de participer à la surveillance épidémiologique du cancer colorectal
- d’évaluer la performance du programme national de dépistage organisé du cancer colorectal
- de promouvoir la lutte contre les facteurs de risque évitables

Les chiffres clés produits par l'agence et ses partenaires :
(Réseau Francim des registres des cancers, Hospices civils de Lyon, Institut national du cancer, structures de gestion du dépistage)
Des facteurs de risque modifiables
Les principaux facteurs de risque modifiables du cancer colorectal sont :
- la consommation d’alcool
- le surpoids, l’obésité
- le tabagisme
- l’alimentation pauvre en fibres, excessive en viande rouge ou en viandes transformées
- la sédentarité, l’inactivité physique
Un dépistage organisé
Le cancer colorectal fait le plus souvent suite à une tumeur bénigne qui évolue lentement et finit par devenir cancéreuse.
Le pronostic dépend largement du stade au diagnostic. Les chances de guérison sont meilleures si le cancer est découvert à un stade précoce.
Le dépistage permet d’augmenter les chances de guérison grâce à une détection et à une prise en charge de ce cancer à un stade précoce. Il permet également d’éviter certains cancers grâce à la détection de lésions précancéreuses
Depuis 2008, un programme national de dépistage organisé du cancer colorectal par recherche de sang occulte dans les selles, a été mis en place. Il concerne les hommes et les femmes âgés de 50 à 74 ans.
Jusqu’en 2018, ce programme était coordonné au niveau départemental par une structure de gestion. Depuis le 1er janvier 2019, le programme est coordonné au niveau régional par les centres régionaux de coordination des dépistages des cancers (CRCDC) qui s’appuient sur les structures de gestion de leurs départements.
Des contrastes géographiques de mortalité
Au sein de la France, les disparités régionales et départementales d’incidence du cancer colorectal sont peu marquées alors que les disparités de mortalité sont plus prononcées.
