Premier bilan sur l'activité des CeGIDD, France, 2016

Publié le 27 novembre 2018
Mis à jour le 11 juin 2019

Cet article présente le bilan d'activités, pour leur première année de fonctionnement, des Centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) qui ont remplacé, en 2016, les Consultations de dépistage anonyme et gratuit (CDAG) et les Centres d'information, de dépistage et de diagnostic des infections sexuellement transmissibles (CIDDIST). En 2016, 317 CeGIDD (167 sites principaux et 150 antennes), dont 72% gérés par des centres hospitaliers, ont été habilités par les Agences régionales de santé (ARS). Les rapports d'activités de 274 CeGIDD (correspondant à 156 sites principaux et 118 antennes), soit 86% de l'ensemble, ont pu être analysés. Dans les CeGIDD participant à l'enquête, un total de 739 284 consultations a été réalisé, dont 51% étaient des consultations de dépistage ou de diagnostic, 38% des consultations de remise des résultats, 2% des consultations d'accidents d'exposition sexuelle ou au sang (avec ou sans traitement post-exposition) et moins de 1% des consultations de prévention préexposition (consultations initiales et suivi). Parmi les publics accueillis, 85% appartenaient à une population identifiée comme à risque d'exposition aux IST. Le taux de positivité des dépistages était de 0,41% pour les infections à VIH, 8,0% pour les infections à Chlamydia trachomatis, 3,0% pour les infections à gonocoques, 1,5% pour la syphilis, 1,1% pour l'hépatite B (Ag HBs) et 0,8% pour l'hépatite C (Ac anti-VHC). L'analyse de cette première année de mise en place semble indiquer que les CeGIDD évoluent, par rapport aux ex-CDAG-CIDDIST, vers une approche plus globale de santé sexuelle, en développant leurs nouvelles missions. Cette démarche devra progressivement se poursuivre tant sur le plan de l'organisation de l'offre (davantage de plages horaires d'ouverture, notamment les samedis, et d'horaires décalés), de la montée en charge de ces nouvelles missions et de la démarche " d'aller vers " les publics les plus exposés, notamment par une plus grande fréquence des actions hors les murs avec dépistage.

Auteur : Lailler Grégory, Comboroure Jean Christophe, Florence Sophie, Troussier Thierry, Pilorgé Fabrice, Sarr Aminata
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2018, n°. 40-41, p. 818-826