Infections à pneumocoque

Les infections à pneumocoques touchent le plus souvent les personnes fragiles (personnes atteintes de maladies chroniques, jeunes enfants, séniors…) mais peuvent être évitées grâce à la vaccination.

Mis à jour le 5 mars 2024

Les infections à pneumocoque : la maladie

Les infections à pneumocoques, cause majeure de morbidité et de mortalité 

Les infections à pneumocoques sont dues à une bactérie appelée Streptococcus pneumoniae. Les pneumocoques peuvent être responsables d’infections dans de nombreuses localisations du corps : l’oreille moyenne (otite) chez les enfants, les sinus (sinusite) chez l’adulte, les enveloppes du cerveau (méningite), le sang (bactériémie) et les poumons (pneumonie).
Lorsque les pneumocoques diffusent dans un site normalement stérile, tel que le sang (bactériémie ou septicémie), les méninges (méningites) ou une articulation (arthrite), les infections à pneumocoques sont dites invasives. De telles infections peuvent être graves et nécessitent le plus souvent une hospitalisation.

Ces infections touchent le plus souvent les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes atteintes de maladies chroniques ou qui suivent un traitement qui diminue leurs défenses immunitaires contre les infections. En effet, le risque de survenue d’une infection à pneumocoques est multiplié par 4 en présence d’une pathologie chronique, telle qu’un diabète, une pathologie pulmonaire, une pathologie cardiaque ou un alcoolisme et par 23 à 48 chez les patients immunodéprimés du fait d’un cancer ou d’une infection par le VIH/SIDA.

Plus de 800 000 enfants de moins de 5 ans meurent, chaque année, des suites d'une infection due aux pneumocoques dans le monde selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
La mortalité des infections invasives à pneumocoques varie de 10% à 30% selon les études et augmente avec l’âge et la présence de comorbidités.
En France, les pneumocoques sont la première cause de pneumopathie bactérienne communautaire et de méningite bactérienne chez l’adulte.

Les chiffres-clés de la pneumocoque
à venir (1ère cause de pneumonie bactérienne communautaire et de méningite de l’adulte / Mortalité estimée entre 10% à 30% / 800 000 enfants de moins de 5 ans meurent chaque année dans le monde).

Une transmission par contact direct et étroit

Les pneumocoques se transmettent entre personnes, par contact direct et étroit avec la personne infectée ou porteuse, en particulier lors de baisers, de toux ou d’éternuements.

Une prévention vaccinale

Les pneumocoques présentent une grande diversité : plus de 90 sérotypes ont été identifiés et sont définis par leur antigène capsulaire. Ces sérotypes diffèrent quant à leur virulence et leur profil de résistance vis-à-vis des antibiotiques. Les vaccins anti-pneumococciques ciblent les pneumocoques de la vingtaine de sérotypes impliqués majoritairement dans les infections invasives.

Les recommandations vaccinales

Recommandations générales

La vaccination contre le pneumocoque est obligatoire dès l’âge de 2 mois chez tous les nourrissons nés à partir du 1er janvier 2018. Cette vaccination est exigée pour l’entrée ou le maintien des enfants en collectivité.

Recommandations particulières

La vaccination contre le pneumocoque est recommandée pour les enfants de plus de 2 ans, adolescents et adultes immunodéprimés ou présentant une maladie chronique prédisposant à la survenue d’une infection invasive à pneumocoque. L’immunogénicité des vaccins peut être moindre parmi cette population, ce qui explique la recommandation de schémas spécifiques de vaccination.
La vaccination est recommandée pour les personnes dans les situations suivantes :

  • Patients immunodéprimés :
    • aspléniques ou hypospléniques (dont les drépanocytoses majeures)
    • atteints de déficits immunitaires héréditaires
    • infectés par le VIH, quel que soit le statut immunologique
    • sous chimiothérapie pour tumeur solide ou hémopathie maligne
    • transplantés ou en attente de transplantation d’organe solide
    • greffés de cellules souches hématopoïétiques
    • traités par immunosuppresseur, biothérapie et/ou corticothérapie pour une maladie auto-immune ou inflammatoire chronique
    • atteints de syndrome néphrotique
  • Patients présentant une brèche ostéo-méningée ou candidats à des implants
  • Patients non immunodéprimés présentant une maladie sous-jacente prédisposant à la survenue d’infections invasives à pneumocoque :
    • cardiopathie congénitale cyanogène, insuffisance cardiaque
    • insuffisance respiratoire chronique, bronchopneumopathie obstructive, emphysème
    • asthme sévère sous traitement continu
    • insuffisance rénale
    • hépatopathies chroniques de toutes origines
    • diabète non équilibré par le simple régime.

Les schémas vaccinaux en fonction de l’âge et du risque sont détaillés dans le calendrier vaccinal.

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