Voyage
Mis à jour le 5 juillet 2023

Santé publique France développe des projets d'assistance technique et répond aux urgences épidémiologiques internationales et aux demandes d'expertise du ministère des Affaires étrangères et du ministère chargé de la Santé. Des actions de coopération dans le domaine de la surveillance épidémiologique, de l'informatique appliquée à la santé publique ou de la formation en épidémiologie d'intervention sont ainsi mises en œuvre. A travers ces actions, Santé publique France essaie de bâtir des relations à long terme avec des institutions homologues de pays partenaires. Santé publique France collabore avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et plus particulièrement avec le groupe des maladies transmissibles pour le renforcement des réseaux mondiaux d'alerte et de réponse aux épidémies. 

Toutefois, Santé publique France n'est pas en mesure de répondre aux demandes individuelles d'avis médical ou de conseil dans la perspective d'un voyage. 

Dans tous les cas, nous vous conseillons de prendre contact avec votre médecin traitant qui vous orientera vers les centres spécialisés proche de votre domicile. Pour plus d'informations sur les recommandations sanitaires liés aux voyages, vous pouvez consulter les documents et liens ci-dessous.

Recommandations sanitaires pour les voyageurs 2023

Nouveautés de l’édition 2023

Chapitre 1 : Vaccinations

  • Covid-19 : Compte tenu de l’évolution épidémiologique, les recommandations sanitaires pour les voyageurs internationaux sont à consulter sur le site du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, rubrique « Conseils aux voyageurs » ;
  • Fièvre jaune : Les nouveaux pays pour lesquels il existe une recommandation vaccinale antiamarile sont : Djibouti, Philippines, Qatar. Les nouveaux pays pour lesquels il n’y a pas de recommandation vaccinale sont : Bélize, Irak, Géorgie du Sud-et-les Îles Sandwich du Sud, Jordanie, Kosovo, Uruguay ;
  • Grippe saisonnière : ajout du vaccin vivant atténué intranasal FluenzTetra® pour la vaccination des personnes âgées de 2 ans à 17 ans révolus. La disponibilité de ce vaccin sera à vérifier pour la campagne de vaccination 2023 ;
  • Leptospirose (nouveau chapitre) : pas de recommandation vaccinale systématique. Recommandation chez l’adulte (≥ 18 ans, suivant l’AMM du vaccin Spirolept®) si le sérovar Icterohaemorrhagiae circule dans la région donnée, en l’absence de mesures de protection, lors de la pratique régulière d’activités en eau douce, en contacts fréquents avec les lieux infestés par les rongeurs ;
  • Poliomyélite : la liste actualisée des pays où circulent les poliovirus sauvages et les poliovirus dérivés de souches vaccinales est à consulter sur le site polioeradication.org ;
  • Tuberculose : parmi les pays à forte incidence tuberculeuse (≥ 40/100 000 habitants/an), ajout de la Roumanie. Nouveaux pays dont l’incidence de tuberculeuse est < 40/100 000 habitants/an : Koweït et Turquie.

Chapitres 2 et 3 : Paludisme, risques liés aux arthropodes et protection personnelle antivectorielle

  • Situation épidémiologique
    • La situation du paludisme dans le monde est restée stable depuis 2015 en termes de nombre de cas et de décès notifiés, dont 96 % surviennent en Afrique subsaharienne (OMS, 2022). Certains pays et régions ont régulièrement progressé vers l’élimination de la maladie, effective pour les Maldives en 2015, le Sri Lanka et le Kirghizistan en 2016, le Paraguay et l’Ouzbékistan en 2018, l’Argentine et l’Algérie en 2019, et la Chine et le Salvador en 2021. À l’inverse certains pays ont vu leur nombre de cas progresser, comme le Venezuela.
    • En France, les pays à l’origine des contaminations sont toujours très majoritairement situés en Afrique sub-saharienne (98 % des cas) et Plasmodium falciparum est impliqué dans près de 90 % des cas (CNR paludisme - rapport 2022). Un des principaux facteurs de risque des formes graves (14 % de cas) et de décès du paludisme demeure le retard au diagnostic, souvent lié à une prise en soin inadaptée des patients lors d’une première consultation. Il est donc important de prescrire une prévention adaptée, d’insister sur son suivi.
    • La protection personnelle antivectorielle, reposant sur l’utilisation de répulsifs cutanés et d’une moustiquaire imprégnée d’insecticide la nuit, reste fortement recommandée pour prévenir le paludisme.
  • Chimioprophylaxie antipaludique
    • La chimioprophylaxie antipaludique est toujours indiquée pour les séjours en Afrique sub-Saharienne compte tenu de l’importance du risque, quel que soit le profil des voyageurs. En Asie et Amérique tropicale, la transmission ayant considérablement diminué, il ne reste que peu de situations nécessitant sa prescription avant un voyage touristique ou professionnel dit « conventionnel ». Pour les voyages non conventionnels, les indications reposent sur une analyse de la balance bénéfice-risque tenant compte de la destination, de la durée du séjour, du profil du voyageur et des activités prévues. À cette fin, des recommandations simplifiées sont proposées pour les voyageurs conventionnels (séjours de moins d’un mois dans de bonnes conditions sans nuitée en zone rurale) et des recommandations détaillées par pays restent disponibles pour mieux évaluer les indications et la balance bénéfice/risque pour les autres voyageurs.
    • Pour la première fois, des cartes OMS traduisant le niveau d’incidence du paludisme au sein des populations autochtones sont mises à disposition. Elles sont une aide à la décision bien que le risque soit différent et le plus souvent plus faible pour le voyageur.
    • Une attention particulière doit être portée à la prévention du paludisme d’importation chez les personnes issues de l’immigration retournant au pays pour visiter leurs proches car ce sont elles qui en payent le plus lourd tribut.
    • L’atovaquone-proguanil et la doxycycline sont les antipaludiques à privilégier du fait de leur profil de tolérance.
    • La place du traitement de réserve reste limitée au regard d’un usage peu satisfaisant dans les premières études de cohortes publiées.
    • Il est nécessaire de bien informer les voyageurs de l’importance de consulter sans délai en cas de fièvre dans les 3 mois après le retour et de signaler leur séjour en zone d’endémie.
    • Les freins financiers au recours aux mesures de prévention en voyage doivent être abordés en consultation et conduire, si besoin, à une priorisation de certaines comme la chimioprophylaxie à destination de l’Afrique subsaharienne.

Chapitres 4 à 13

  • Diarrhée du voyageur et autres risques liés au péril fécal : Les indications et les modalités de l’antibiothérapie curative présomptive dans les diarrhées du voyageur ont été actualisées dans le Tableau 11. L’azithromycine est le traitement de première intention, en particulier dans les syndromes dysentériques et les diarrhées graves non dysentériques au cours ou au décours d’un séjour en Asie.
  • Prévention des effets du décalage horaire (« jet lag ») : Un paragraphe nouveau précise les indications et les modalités d’utilisation de la mélatonine.
  • Pollution atmosphérique : Le paragraphe a été actualisé et inclut le conseil de se renseigner sur les niveaux de pollution en fonction de la saison et de la localité, à partir des sites Internet des pays considérés et des consulats français, ou de consulter la page de l’OMS sur la qualité de l’air.
  • Icthyosarcotoxisme (ciguatera) et consommaion de poissons : Paragraphe nouveau, inséré pour décrire la ciguatera, liée à la consommation de poissons de récifs coralliens contaminés par une neurotoxine (ciguatoxine).
  • Précautions particulières pour certaines situations personnelles : Ce paragraphe a été profondément remanié pour aborder des précautions particulières chez les personnes atteintes d’affections chroniques, les enfants, les femmes enceintes ou allaitantes, les personnes âgées.
  • Trousse à pharmacie : L’encadré précisant les indications, les limites et les modalités d’une prescription anticipée d’antibiotiques a été actualisé.