Valvulopathies

Les valvulopathies regroupent les pathologies des différentes valves cardiaques (aortique, mitrale, tricuspide et pulmonaire) et peuvent-être à l’origine de nombreuses complications cardiaques

Mis à jour le 6 février 2020

Valvulopathies : les maladies

Les valvulopathies, de nombreuses causes et complications

Les valvulopathies regroupent les pathologies des différentes valves cardiaques. Il peut s’agir d’une atteinte de la valve aortique, située entre le ventricule gauche et l’aorte ; de la valve mitrale, entre l’oreillette et le ventricule gauches ; de la valve pulmonaire, entre le ventricule droit et l’artère pulmonaire ou de la valve tricuspide, entre l’oreillette et le ventricule droits. Il peut s’agir d’une « fuite » de la valve, appelée insuffisance ou d’une « obstruction » appelée rétrécissement. Les valvulopathies sont responsables d’un mauvais fonctionnement de la valve cardiaque et peuvent avoir des conséquences en amont et en aval.

Les causes des valvulopathies sont nombreuses. La plus fréquente est la dégénérescence de la valve liée à l’âge. D’autres étiologies sont possibles tel que le rhumatisme articulaire aigu, les malformations congénitales, les étiologies fonctionnelles lors d’une insuffisance cardiaque, ou les conséquences d’une endocardite, d’un infarctus du myocarde, d’une irradiation thoracique ou d’un médicament.

Les facteurs de risque des valvulopathies dépendent de l’origine de la valvulopathie. Les valvulopathies liées à la calcification dégénérative de la valve ou à un infarctus du myocarde peuvent être prévenus par la prise en compte des facteurs de risque cardio-vasculaire modifiables (hypercholestérolémie, tabac, hypertension artérielle…). D’autres facteurs de risque de ces maladies sont non-modifiables tel que l’âge du patient. Les valvulopathies liées à un rhumatisme articulaire aigu, en diminution en France, peuvent être prévenues par le traitement antibiotique des angines à streptocoques du groupe A.

Ainsi, ces dernières années, une modification de la répartition des causes des valvulopathies a été mise en évidence. En effet, la meilleure prise en charge de l’angine à streptocoques A a permis une diminution de l’incidence du RAA dans les pays occidentaux. A l’inverse, le vieillissement de la population est à l’origine d’une augmentation de l’incidence des valvulopathies par calcification de valve. 

Les valvulopathies sont des maladies qui peuvent rester longtemps asymptomatiques ou pauci-symptomatiques mais qui peuvent s’aggraver. Elles peuvent alors être à l’origine de complications cardiaques graves (endocardite infectieuse, insuffisance cardiaque, fibrillations atriales, complications thromboemboliques, mort subite…) et d’une augmentation du risque de décès. Cela souligne l’importance d’un diagnostic précoce, d’un suivi régulier et d’une prise en charge adaptée des patients atteints de valvulopathies. La prise en charge est médicale ou chirurgicale (plastie ou pose de prothèse valvulaire) selon la sévérité de la pathologie et sa tolérance clinique. De nouvelles méthodes thérapeutiques ont été développées ces dernières années, notamment les techniques percutanées, et ont modifié la prise en charge de certains patients atteints de valvulopathies.