Données de remboursement de l’Assurance Maladie
Au niveau national
Nombre de tests anticorps anti-VHC remboursés dans les secteurs public et privé
En 2024, 5,164 millions de tests de dépistage des anticorps (Ac) anti-VHC (acte 3784 de la Nomenclature des actes de biologie médicale) ont été réalisés et remboursés par l'ensemble des régimes.
Sur la période 2014 à 2024, le nombre total de tests de dépistage pour les Ac anti-VHC a augmenté chaque année, entre 4% et 11%, sauf en 2020, où il a diminué de 8% en lien avec la pandémie COVID-19 (-7% dans le secteur privé et -15% dans le secteur public). A partir de 2021, il a de nouveau augmenté : 11% entre 2020 et 2021, 5% entre 2021 et 2022, 8% entre 2022 et 2023 et 4% entre 2023 et 2024.
Le nombre de tests a augmenté de façon similaire dans les secteurs privé et public entre 2014 et 2024. Pour rappel, les tests de dépistages réalisés lors d'une hospitalisation dans un établissement public, ne sont pas inclus dans les données du secteur public.

Nombre de personnes testées pour les anticorps anti-VHC dans les secteurs public et privé
Au cours de sur la période 2014 à 2024, le nombre de personnes testées pour les Ac anti-VHC est passé de 2,805 millions en 2014 à environ 4,475 millions en 2024, soit une augmentation de 60%. En cohérence avec les tendances observées pour le nombre de tests annuels, le nombre de personnes testées a augmenté chaque année jusqu’en 2019 (+35% entre 2014 et 2019), a diminué entre 2019 et 2020 (-8%), puis a de nouveau augmenté à partir de 2021 : entre 4% et 9% chaque année.
Sur l’ensemble de la période, 62% des personnes testées étaient des femmes. Cette proportion est restée constante au cours de la période 2014-2024.

En 2024, comme sur l’ensemble de la période 2014-2024, la classe d’âge la plus représentée était les 20-39 ans, chez les femmes (62%) et chez les hommes (45%).

Au niveau régional et départemental
Taux de tests de dépistage pour les anticorps anti-VHC
En 2024, le taux de tests de dépistage des Ac anti-VHC (nombre de tests rapporté au nombre de personnes vivant en France) était 75 tests/1000 habitants en France. Ce taux était plus élevé dans les Départements et régions d’outre-mer (DROM) (119/1000) qu’en France hexagonale (74/1000).
En France hexagonale :
- Les régions Île-de-France (99/1000), Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) (91/1000) et Occitanie (80/1000) avaient les taux de tests de dépistage les plus élevés, tandis que les régions Bourgogne-Franche-Comté (55/1000) et Centre-Val-de-Loire (56/1000) étaient celles où les taux étaient les plus faibles.
- Les départements de Paris (154/1000), des Alpes Maritimes 110/1000), de Seine-Saint-Denis (101/1000) et d’Hérault (98/1000) étaient ceux avec les taux les plus élevés. Les taux les plus faibles étaient observé dans la Creuse (41/1000), l’Indre (45/1000) et l'Orne (46/1000).
Par rapport à l’année 2023, les taux de tests de dépistage enregistrés en 2024 étaient en hausse, dans toutes les régions, avec une augmentation plus importante (+de 8%) en Corse et (+7%) en Bourgogne-Franche-Comté. Sur cette même période, ce sont les départements de l'Ariège (18%) et de la Mayenne (11%) qui avaient enregistrés les plus fortes augmentations.
En Outre-mer :
En 2024, les taux de tests de dépistage des Ac anti-VHC étaient les plus élevés en Martinique (174/1000) et en Guadeloupe (153/1000), et les plus faibles à Mayotte (28/1 000). Ils étaient de 106/1000 à La Réunion et de 143/1000 en Guyane.
Taux de personnes testées pour les anticorps anti-VHC
Pour l’année 2024, le taux de personnes testées pour les Ac anti-VHC (nombre de personnes testées rapporté à la population française) était de 65 personnes/1000 au niveau national. Ce taux était plus élevé dans les DROM (102/1000) qu’en France hexagonale (64/1000).
En France hexagonale :
- Les taux de personnes testées les plus élevés étaient dans les régions Île-de-France (83/1000), PACA (79/1000, et Occitanie (69/1000). Les taux étaient les plus faibles en Centre-Val de Loire (49/1000) et Bourgogne-Franche-Comté (50/1000).
- Les départements de Paris (119/1000), des Alpes Maritimes (95/1000), de Seine-Saint-Denis (85/1000) et de l’Hérault (84/1000) ont enregistré les plus hauts taux de personnes testées. Les taux les plus faibles étaient en Creuse (37/1000) et en Indre (40/1000).
En Outre-mer :
La Martinique (148/1000), suivie de la Guadeloupe (133/1000) avaient les taux de personnes testées les plus élevés, tandis que Mayotte avait le taux le plus faible (25/1000). En Guyane et à La Réunion, il était de 120/1 000 et 92/1000, respectivement.


Nombre de personnes testées pour l’ARN VHC dans les secteurs public et privé
Le nombre de personnes testées pour l’ARN VHC a augmenté entre 2014 et 2017, de 105 089 à 112 620 (+7%), mais diminue depuis (-37%), avec une baisse particulièrement marquée entre 2019 et 2020 (-22%). En 2024, le nombre de personnes testées était de 71 045.
A noter que les données ne permettent pas de distinguer les différentes indications de la réalisation de ce test (mise en évidence d’une réplication virale suite à une sérologie VHC positive, bilan pré-thérapeutique, suivi thérapeutique…).

En 2024, les personnes testées pour l’ARN VHC étaient majoritairement des hommes (58%) et étaient âgées de 50 à 69 ans pour 48% des hommes et 38% des femmes.

Taux de personnes testées pour l’ARN VHC
Le taux de personnes testées pour l’ARN VHC (nombre de personnes testées rapporté au nombre de personnes vivant en France) était de 1,04 personnes/1000 habitants en 2024, au niveau national. Ce taux était plus élevé en France hexagonale (1,05/1000) que dans les DROM (0,65/1000).
En France hexagonale :
- Les taux de personnes testées les plus élevés étaient en Île-de-France (1,49/1000) et en PACA (1,49/1000), tandis que les taux les plus faibles étaient observés dans les Pays de la Loire (0,54/1000) et dans les Hauts de France (0,67/1000).
- Les départements de Paris (2,81/1000), l’Hérault (2,33/1000) et Provence (2,01/1000) étaient ceux avec les taux de personnes testées les plus élevés. Les plus faibles taux étaient observés dans la Mayenne (0,39/1000) et les Ardennes (0,42/1000).
En Outre–mer :
Le taux de personnes testées était le plus élevé en Martinique (1,28/1000). Il était le plus faible à Mayotte (0,15/1000). Le taux était de 0,56 en Guyane, 0,61 à La Réunion et 0,67 en Guadeloupe.
L’enquête LaboHEP
L’enquête LaboHEP est une enquête transversale rétrospective réalisée périodiquement depuis 2010 auprès des laboratoires de biologie médicale (LBM) publics et privés. Les données recueillies concernent les nombres de tests de dépistage des Ac anti-VHC et antigène (Ag) HBs réalisés et les nombres de personnes nouvellement diagnostiquées positives pour ces marqueurs dans le LBM (personnes positives pour la 1ère fois dans le LBM répondant) au cours de l’année considérée.
Les données présentées concernent la dernière enquête portant sur l’activité de dépistage de l’année 2021 (avec une comparaison avec les estimations pour l’année 2016 de l’enquête précédente). L’ensemble des LBM publics et privés, soit 4 303 LBM, ont été sollicités, parmi lesquels 2 557 ont participé à l’enquête, soit un taux de participation de 59%, plus élevé dans les LBM publics (80%) que dans les LBM privés (58%).
En 2021, selon les estimations issues de l’enquête LaboHEP :
- 5,1 millions [IC95% : 4,9-5,4] de tests de dépistage des Ac anti-VHC ont été réalisées, dont 3,9 millions [IC95% : 3,7-4,1] dans les LBM privés (76%) et 1,2 millions [IC95% : 1,0-1,4] dans les LBM publics. Ce nombre est en augmentation de 24% par rapport à 2016 (4,1 millions).
- Rapporté à la population vivant en France, ce nombre correspond à un taux de tests de dépistage des Ac anti-VHC de 76/1 000 habitants. Il est plus élevé en Île-de-France (101/1 000), notamment à Paris (201/1 000) et dans le Val-de-Marne (102/1 000), en Provence-Alpes-Côte d’Azur (92/1 000), ainsi que dans les DROM : 189/1 000 en Guyane, 148/1 000 en Martinique, 147/1.

- Le nombre de personnes diagnostiquées positives pour les Ac anti-VHC est estimé à 34 185 [IC95% : 30 862-37 509], en augmentation de 13% par rapport à 2016. Ce nombre ne reflète pas le nombre de personnes nouvellement diagnostiquées positives pour les Ac anti-VHC en France en 2021, une même personne testée positive pour la 1ère fois dans des laboratoires différents étant comptabilisée plusieurs fois.
Rapporté à la population vivant en France, ce nombre correspond à un taux de personnes diagnostiquées positives pour les Ac anti-VHC estimé à 51/100 000 habitants. En France métropolitaine, ce taux était le plus élevé en Île-de-France (90/100 000), notamment dans les départements de Paris (173/100 000), du Val-de-Marne (109/100 00) et de la Seine-Saint-Denis (97/100 000) et en Provence-Alpes-Côte d’Azur (75/100 000), en particulier dans les Alpes-Maritimes (187/100 000) et le Vaucluse (104/100 000), et en Occitanie (57/100 000), notamment dans l’Hérault (80/100 000). Dans les DROM, les taux estimés variaient entre 142/100 000 en Guyane à 25 et 26/100 000 respectivement pour La Réunion et Mayotte.

- Le taux de positivité des tests Ac anti-VHC est estimé à 0,67%, en légère baisse par rapport à 2016 (0,73%). Il est plus élevé dans les LBM du secteur public (1,18%) que dans ceux du privé (0,51%) et en France métropolitaine (0,70%) que dans les DROM (0,41%).
Consultez Géodes :
- Nombre de tests de dépistage Ac anti-VHC, Enquête LaboHEP
- Taux de tests de dépistage Ac anti-VHC (pour 1 000 habitants), Enquête LaboHEP
- Nombre de tests Ac anti-VHC positifs pour la 1ère fois dans le laboratoire, Enquête LaboHEP
- Taux de tests Ac anti-VHC positifs pour la 1ère fois dans le laboratoire (pour 100 000 habitants), Enquête LaboHEP
Dépistage des hépatites B et C en 2021 en France, enquête LaboHEP
En savoir plusEn savoir plus
Dépistage des hépatites B et C en France en 2016, nouvelle édition de l'enquête LaboHep
Données d’activité des CeGIDD
Mise en place en 2018 par Santé publique France, la surveillance SurCeGIDD fournit des données individuelles sur l'activité de dépistage et de diagnostic des Centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic du VIH, des hépatites virales et des IST (CeGIDD).
En 2024, 221 CeGIDD (73,4%) parmi les 301 structures recensées ont transmis leurs données individuelles, pour un total de 667 161 consultations : 74,7% par des régions hexagonales hors Île-de-France (IDF), 16,2% par l’IDF et 8,7% par les Départements et régions d’Outre-mer (DROM). Près des deux tiers (65,6%) provenaient de CeGIDD hospitaliers et 34,4% de CeGIDD non hospitaliers.
Les consultants accueillis avaient un âge médian de 27 ans (intervalle interquartile [IQR] : 22 - 37), étaient majoritairement des hommes cis (65,4%) et étaient pour les trois quarts nés en France (75,5%). Selon leurs pratiques sexuelles déclarées au cours des 12 derniers mois, les consultants étaient des hommes hétérosexuels pour 38,6%, des femmes hétérosexuelles pour 32,6%, des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) pour 24,1% et des femmes ayant eu des rapports sexuels avec des femmes (FSF) pour 2,8%. La majorité (83,6%) bénéficiaient de l’assurance maladie avec ou sans une mutuelle, 9,0% de la PUMA (protection universelle maladie), de la C2S (Complémentaire santé solidaire) ou de l’AME (Aide médicale de l’état), et 7,1% n’avait pas de couverture maladie.
Au total, 187 046 dépistages des anticorps (Ac) anti-VHC ont été réalisés par les CeGIDD répondants. Parmi ces tests, 0,6% étaient positifs. Ce taux de positivité était plus élevé chez les hommes cis (0,6%) que chez les femmes cis (0,4%) et les personnes transgenres (0,4%). Les consultants âgés de 50-59 ans et de 60 ans et plus présentaient les taux de positivité les plus élevés, tant chez les hommes cis (1,4% et 1,5%, respectivement) que chez les femmes cis (2,1% et 2,4%), respectivement). Chez les personnes transgenres, il était le plus élevé pour les 50-59 ans (2,0% pour 49 testées). S’agissant des pratiques sexuelles au cours des 12 derniers mois, les HSH présentaient les taux de positivité les plus élevés (0,5%). Le taux de positivité était plus élevé chez les consultants nés à l’étranger (1,1%) par rapport à ceux nés en France (0,4%), quels que soient le sexe, la classe d’âge ou les pratiques sexuelles déclarées au cours des 12 derniers mois (sauf chez les personnes transgenres : 0% sur 401 nées à l'étranger testées vs 0,5 sur 580 nées en France testées).
Au niveau géographique, le taux de positivité était de 0,4% chez les consultants résidant en IDF et 0,6% chez ceux sur le reste de la France hexagonale, et 0,3% chez ceux résidant dans les DROM.


Parmi les 1 081 consultants diagnostiqués positifs pour les Ac anti-VHC, 390 ont été testés pour l’ARN VHC ; dont 131 (33,6%) étaient positifs, indiquant une infection active. La positivité de l’ARN VHC était plus élevée chez les hommes cis comparée aux femmes cis (34,3% vs 31,6%), chez les 30-39 ans (46,7%), les ≥60 ans (35,7%), et les consultants nés à l'étranger comparés à ceux nés en France (39,6% vs 24,2%). Pour ce qui est des pratiques sexuelles au cours des 12 derniers mois, ce taux de positivité était de 34,9% pour les hommes hétérosexuels, 25,7% pour les HSH, et 17,2% pour les femmes hétérosexuelles et les FSF.
- En savoir plus sur la surveillance épidémiologique au sein des CEGIDD
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Autres données de dépistage
La proportion de personnes en population générale indiquant des antécédents de dépistage pour l’hépatite C est disponible au travers des enquêtes suivantes :
Diminution du nombre de personnes méconnaissant leur infection
En 2004, l’enquête nationale de prévalence a permis d’estimer que 100 868 [IC95% : 58 534-143 202] personnes parmi les 232 200 personnes ayant une hépatite C chronique méconnaissaient leur infection, soit 43,4%.
Cette estimation a été actualisée à 74 102 (intervalle de plausibilité : 64 290-83 283) personnes non diagnostiquées pour une hépatite C chronique pour l’année 2014.
En 2016, en population générale métropolitaine (volet virologique « Barotest » du Baromètre de santé publique France 2016), il a été estimé que 25 892 personnes ayant une hépatite C chronique étaient non diagnostiquées (IC95% : 5 873-74 474).
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- Prévalence des hépatites chroniques C et B, et antécédents de dépistage en population générale en 2016 : contribution à une nouvelle stratégie de dépistage, Baromètre de Santé publique France-BaroTest
- Estimation du nombre de personnes non diagnostiquées pour une hépatite C chronique en France en 2014. Implications pour des recommandations de dépistage élargi
- Prévalence des hépatites B et C en France en 2004. Décembre 2006


