Si le Grand Est suit globalement les tendances nationales, les résultats mettent en lumière des spécificités régionales. Celles-ci sont parfois plus favorables que la moyenne nationale ; c’est par exemple le cas des bonnes pratiques de protection de piqûres de tiques alors que la région est particulièrement à risque. A l’inverse, des fragilités persistent dans la région. Par exemple, le tabagisme quotidien reste plus répandu qu’ailleurs sans pour autant s’accompagner d’une motivation accrue à l’arrêt chez les fumeurs.
Le Baromètre de Santé publique France 2024, un outil stratégique au service des acteurs régionaux
Cette enquête révèle des résultats qui doivent guider les politiques publiques et la prévention en Grand Est :
- La santé mentale : près d’un adulte sur six déclare avoir vécu un épisode dépressif au cours des 12 derniers mois. Les jeunes, les femmes et les personnes en précarité sont les plus touchés. Pourtant, près de la moitié ne recourent pas aux soins. La désignation de la santé mentale comme Grande Cause Nationale offre une opportunité de transformer les représentations et d’améliorer l’accès aux soins.
- La consommation de tabac et d’alcool : un adulte sur cinq fume quotidiennement, et autant dépassent les repères de consommation d’alcool à moindre risque. Ce sont des facteurs de risques de maladies évitables nécessitant de poursuivre les efforts des politiques régionales de prévention et d’accompagnement pour en limiter les impacts sanitaires et sociaux.
- L’activité physique et la lutte contre la sédentarité : plus d’un quart des adultes passent plus de 7 heures par jour assis, un facteur de risque majeur pour les maladies chroniques comme l’hypertension ou le diabète de type 2. Seuls un tiers pratiquent une activité physique régulière pendant ses loisirs. Il est crucial d’agir à la fois sur les comportements individuels et sur l’aménagement de l’environnement pour promouvoir un mode de vie actif.
- Des inégalités sociales et de genre : ces disparités sont marquées dans tous les thématiques étudiées. Elles soulignent la nécessité de développer des interventions inclusives, adaptées aux territoires et aux populations vulnérables.
Un observatoire unique pour comprendre et agir sur les comportements de santé de la population
Avec 35 000 personnes interrogées, dont 2 400 en Grand Est, cette enquête constitue un outil incontournable pour guider les politiques de prévention et d’information de la population.
Cette enquête, reconnue d’intérêt général et de qualité statistique, permet de disposer d’informations impossibles à recueillir par ailleurs : comportements individuels, opinions, connaissances, ou encore événements de santé qui ne sont pas collectés par les systèmes de surveillance existants. L’édition 2024 recueille des données sur 20 grands enjeux de santé publique (15 présentés pour 2025 et 5 en mars 2026) : consommation de tabac et d’alcool, pratique d’activité physique, sommeil, adhésion à la vaccination, santé mentale…
Désormais actualisées tous les deux ans, ces données révèlent les tendances sanitaires et sociales du moment et fournissent ainsi des informations nécessaires à l’élaboration et l’évaluation de politiques de santé publique.
Au-delà des indicateurs, le Baromètre de Santé publique France met en évidence l’influence des contextes de vie, des facteurs sociaux et des environnements locaux sur la santé des habitants. Il souligne également le rôle déterminant de la prévention, qu’il s’agisse de santé mentale, d’addictions, de comportements favorables à la santé ou d’adaptation aux effets du changement climatique.
