Point épidémiologique COVID-19 du 1er juillet 2021 - Encourager la vaccination face à l’augmentation de la circulation variants : un enjeu majeur pour continuer à contenir l’épidémie

Publié chaque semaine, le point épidémiologique relatif à la surveillance de la COVID-19 présente une analyse détaillée des indicateurs mis en place par Santé publique France et son réseau de partenaires pour suivre l’évolution de l’épidémie et orienter les décisions publiques.

Publié le 2 juillet 2021

En semaine 25 (du 21 au 27 juin), une diminution des indicateurs épidémiologiques était encore observée au niveau national, mais de manière moindre que les semaines précédentes. Cette diminution concernait toutes les classes d’âge ainsi que l’ensemble des régions métropolitaines. La proportion du variant Delta détecté parmi les cas diagnostiqués était en progression, avec une grande hétérogénéité départementale.

Au 29 juin 2021, 50% de la population avait reçu une dose de vaccin et 33% était complètement vaccinée. Les premiers résultats d’efficacité vaccinale publiés ce jour estiment qu’une vaccination complète est efficace à 84% sur la prévention des formes symptomatiques pour l’ensemble des sujets âgés de 50 ans et plus. La progression de la vaccination s’est ralentie depuis quelques semaines, notamment chez les personnes les plus âgées, soulevant la nécessité de poursuivre les actions engagées auprès de la population pour continuer à contenir l’épidémie.

Dans un contexte de diffusion croissante du variant Delta et d’allègements des mesures de restriction sanitaire, et compte tenu de la diminution moins marquée du nombre de nouveaux cas, il est essentiel de maintenir un haut niveau d’adhésion aux mesures de prévention et de dépistage, de traçage des contacts et de respect de l’isolement en cas d’infection ou de contact avec un cas confirmé.

Une diminution moins marquée du taux d’incidence

Au niveau national, 12 514 nouveaux cas ont été confirmés en semaine 25, soit environ 1 800 cas en moyenne chaque jour. Le taux d’incidence à 19/100 000 habitants était en diminution (-23%) mais moins marquée par rapport aux fortes baisses des deux semaines précédentes (environ -40%). Cette diminution était observée dans toutes les classes d’âge. Le taux de dépistage continuait de diminuer (2 460 pour 100 000 habitants, soit -6%). Le taux de positivité tendait à se stabiliser à 0,8% (soit -0,1 point par rapport à S24) après neuf semaines de baisse.

La baisse des indicateurs de suivi des chaînes de transmission est également observée. Elle peut s’expliquer par un moindre dépistage parmi les personnes-contacts à risque, ou par leur identification moins exhaustive et/ou par la progression du nombre de personnes complètement vaccinées.
En Outre-mer, la baisse de la circulation virale s’est accentuée en Guyane malgré la pression toujours forte sur le secteur hospitalier. Les taux d’incidence, d’hospitalisations et d’admissions en soins critiques demeurent les plus élevés de France. À La Réunion, le taux d’incidence ainsi que les taux d’admission en réanimation étaient de nouveau en augmentation.

Moins de 9 000 patients hospitalisés

La diminution du nombre de déclarations de nouvelles hospitalisations et d’admissions en services de soins critiques, constatée depuis la semaine 15, s’est poursuivie en semaine 25 (respectivement -28% et -26% par rapport à la semaine 24), mais cette baisse était moins marquée que celle de la semaine précédente. Le nombre de patients COVID-19 en cours d’hospitalisation était toujours en diminution au 29 juin, avec 8 686 patients hospitalisés, dont 1 263 en services de soins critiques.

Les décès de patients COVID-19 hospitalisés étaient toujours en diminution en semaine 25 (-29%) et ceux survenus dans les établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS) restaient à un niveau très faible.

La proportion du variant Delta augmente fortement

La stratégie nationale de criblage systématique par RT-PCR des tests positifs pour le SARS-CoV-2 a évolué depuis le 31 mai 2021 et permet de cibler les trois mutations d’intérêt E484K (portée notamment par les variants Beta et Gamma), E484Q, et L452R (portée notamment par le variant Delta). En semaine 25, les mutations E484K, E484Q et L452R ont été détectées dans respectivement 24,0%, 0,8% et 20,5% des prélèvements positifs criblés recherchant ces mutations.

L’augmentation de la circulation du variant Delta en France métropolitaine se traduit par une multiplication des situations de transmissions communautaires et une circulation plus soutenue du virus dans certaines régions. La diffusion croissante de ce variant est suivie avec la plus grande attention, compte tenu de sa transmissibilité accrue par rapport aux souches virales de référence et au VOC Alpha, d’une possible augmentation de la sévérité de l’infection et de données préliminaires en faveur d’une moindre efficacité vaccinale, lors d’un schéma vaccinal incomplet.

Plus de 12% des 12-17 ans ont déjà reçu une première dose de vaccin

Au 29 juin 2021 :

  • 33 740 554 personnes ont reçu au moins une dose de vaccin soit 50,3% de la population
  • 22 303 302 étaient vaccinées avec un schéma complet, soit 33,2% de la population

La vaccination est accessible aux enfants de 12 ans et plus depuis le 15 juin 2021, et 12,4% des 12-17 ans ont déjà reçu une première dose de vaccin. La progression de la vaccination s’est ralentie depuis quelques semaines, notamment chez les personnes les plus âgées, soulevant la nécessité de poursuivre les actions engagées auprès de la population pour continuer à contenir l’épidémie. Les couvertures vaccinales des résidents en Ehpad ou USLD sont élevées : 88,5% pour au moins une dose et 82,4% pour une vaccination complète. Celles des professionnels de santé libéraux sont également élevées : 79,7% pour la première dose et 73,4% pour une vaccination complète. Les couvertures vaccinales des professionnels exerçant en Ehpad et USLD étaient estimées à 59% pour la première dose et 46,9% pour une vaccination complète.

La vaccination complète efficace à 84% sur la prévention des formes symptomatiques chez les plus de 50 ans

L’efficacité vaccinale repose sur la comparaison entre le taux de survenue de la maladie chez les sujets vaccinés et les sujets non vaccinés.

Santé publique France publie les premières estimations de l’efficacité vaccinale en vie réelle chez les personnes âgées de 50 ans et plus. Elles sont obtenues en croisant les bases de données « Vaccin COVID » pour le statut vaccinal (vacciné ou non) et SI-DEP pour le statut infectieux (infecté ou non). L’estimation de l’efficacité vaccinale repose sur une étude cas-témoin comme celles utilisées pour la grippe : l’évaluation consiste à comparer la probabilité d’avoir été vacciné parmi les cas symptomatiques de COVID-19 confirmés biologiquement (cas) et parmi les personnes symptomatiques testées négatives pour le SARS-CoV-2 (témoins) entre le 18 janvier et le 23 mai 2021.

Les résultats, cohérents avec ceux d’études menées dans d’autres pays, montrent une très bonne efficacité de la vaccination sur la prévention des formes symptomatiques de la COVID-19 à l’issue de la série vaccinale complète quel que soit le vaccin :

  • 45,7% pour la première dose
  • 84,1% pour la série vaccinale complète

L’analyse sera répétée en septembre avec un recul supérieur. Des travaux sont en cours pour étudier la possibilité de générer de nouvelles estimations d’efficacité vaccinale, en particulier concernant la prévention des formes sévères.

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COVID-19 : point épidémiologique du 1er juillet 2021

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