Les inégalités sociales selon les âges et les périodes de vie

Les inégalités sociales s’observent depuis longtemps et ont des répercussions sur la santé tout au long de la vie. Ici sont présentées, à titre d’exemple, des données selon les différents âges de la vie.

Mis à jour le 20 octobre 2025
Dans cet article

Grossesse

En 2012, d’après la cohorte Elfe, la prévalence du diabète gestationnel était de 7,0 % en population générale et de 8,9 % chez les femmes dépistées. En France, un moindre dépistage du diabète gestationnel était retrouvé chez les femmes au niveau d'études le moins ou le plus élevé, et chez les sans profession par rapport aux professions intellectuelles. Les ouvrières présentaient un risque augmenté de diabète gestationnel par rapport aux professions intellectuelles. Les femmes dépistées positives pour un diabète gestationnel avaient un risque augmenté de la naissance d'un enfant de poids élevé pour son âge gestationnel. 

Naissance

En 2021, selon l’enquête nationale périnatale, en France hexagonale, le taux de petits poids de naissance (inférieur à 2 500 g) était de 15,5 % chez les mères appartenant à des ménages avec des revenus mensuels inférieurs à 1 000 € vs 9,4 % pour les ménages avec des revenus mensuels supérieurs à 3 000 €. Ce taux était globalement plus élevé pour La Réunion, la Martinique et la Guadeloupe (entre 10,5 % et 12,4 %) contre 7,1 % en France hexagonale.

Enfance

En 2022, selon l’enquête Enabee (Étude nationale sur le bien-être des enfants), les enfants de 3 à 11 ans scolarisés en maternelle et élémentaire en hexagone passaient en moyenne devant les écrans :

  • 1h22/jour chez les 3-5 ans ;
  • 1h53/jour chez les 6-8 ans ;
  • 2h33/jour chez les 9-11 ans.

Ces durées dépassent les recommandations de temps sédentaire devant un écran de l’OMS (max 1h/jour de 2 à 4 ans) et sont deux fois plus importantes les jours sans école en comparaison des jours avec école. Un consensus scientifique reconnaît désormais les effets délétères de la sédentarité liée au temps d’écran, majoritairement passif, sur le développement et la santé des enfants. Les risques associés incluent l’inactivité physique, le surpoids et l’obésité, les troubles du sommeil, les risques cardiovasculaires et les difficultés comportementales, entre autres.

Les temps d’écran étaient significativement plus importants :

  • chez les enfants dont les parents étaient les moins diplômés, cette différence étant observée dès la maternelle et se maintenant avec l’âge ; 
  • chez les garçons de 6-8 ans, plus enclins que les filles à dépasser 2 heures par jour devant un écran les jours sans école ;
  • chez les garçons de 9-11 ans, qui passaient davantage de temps que les filles devant les écrans les jours d’école et sans école.

Les types d’écran utilisés variaient selon le sexe :

  • les garçons privilégiaient les consoles de jeux vidéo (à tous les âges) ;
  • les filles utilisaient davantage les smartphones (à partir de 9 ans) et accédaient plus aux réseaux sociaux (dès 6 ans).
Durée moyenne passée par jour devant les écrans des enfants scolarisés en maternelle et élémentaire en France hexagonale en fonction de l'âge, selon le niveau de diplôme le plus élevé du ménage, Enabee, 2022
Durée moyenne passée par jour devant les écrans des enfants scolarisés en maternelle et élémentaire en France hexagonale en fonction de l'âge, selon le niveau de diplôme le plus élevé du ménage, Enabee, 2022
Répartition de la durée moyenne passée par jour devant les écrans des enfants scolarisés en maternelle et élémentaire en France hexagonale, en fonction du type d'écran, Enabee, 2022
Répartition de la durée moyenne passée par jour devant les écrans des enfants scolarisés en maternelle et élémentaire en France hexagonale, en fonction du type d'écran, Enabee, 2022

Adulte

La prévalence du diabète est deux fois plus élevée dans les départements et régions d’outre-mer (DROM) que dans l’Hexagone où elle est y est plus élevée dans les départements du Nord-Est alors qu’elle diminue dans dans les départements de l’Ouest.

On la retrouve davantage parmi les personnes ayant un niveau d’études collège ou moins (8,9%, d’après l’étude Constances) que dans les autres niveau d’étude.

Au-delà de la survenue du diabète, d’importantes inégalités sociales et territoriales sont observées dans le recours aux soins des personnes diabétiques et dans leur état de santé. L’étude Entred 3 montrent que les personnes atteintes d’un diabète de type 2 résidant à La Réunion et en Guyane ont un moindre recours aux médecins généralistes par rapport aux Antilles ou à l’Hexagone. Le recours à un diabétologue est également plus faible chez les résidents de Guadeloupe, Martinique, Guyane et La Réunion que de l’Hexagone.  

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