Epidémiologie : soupçons infondés, limites réelles

Publié le 1 octobre 2010
Mis à jour le 11 juin 2019

Cet article est un commentaire de celui d'André Aurengo intitulé " Épidémiologie : l'ère du soupçon " paru dans le numéro 4 de juillet-août 2010 d'Environnement, Risques et Santé. L'auteur y développait le point de vue selon lequel l'épidémiologie souffre de faiblesses qui tendent à biaiser les résultats vers la production de " faux positifs ". Il s'inquiétait des conséquences de ce phénomène sur les décisions publiques et suggérait comme solution l'élaboration d'une échelle de validité des études. Cette position nous paraît insuffisamment confortée par l'argumentation et les exemples fournis. Une évaluation plus équilibrée des limites de l'épidémiologie est proposée en montrant qu'il y a aussi des difficultés méthodologiques qui conduisent à ne pas pouvoir mettre en évidence des risques, même s'ils existent. La crainte exprimée dans l'article original de prises de décisions de santé publique erronées, fondées sur des études isolées, faussement positives, paraît exagérée par rapport à la réalité actuelle et décalée par rapport aux réels problèmes de la perception des risques et de la prise de décision en situation d'incertitude. Enfin, la pertinence de la solution proposée est questionnée. (R.A.)

Auteur : Salines G
Environnement risques & santé, 2010, vol. 9, n°. 5, p. 431-4