Impact sanitaire du site de stockage de Mange-Garri Bouc-Bel-Air, Bouches-du-Rhône, France

Publié le 1 janvier 2017
Mis à jour le 6 septembre 2019

Suite aux plaintes de riverains du site de Mange-Garri, l'Agence régionale de santé de Provence-Alpes-Côte-d'Azur (Paca) a saisi la Cellule d'intervention de Santé publique France en région Paca et en Corse afin de déterminer si les pathologies rapportées par les plaignants pouvaient être liées à l'exposition aux poussières émises par le site de stockage et si un suivi sanitaire de la population était nécessaire sur la zone impactée par le site d'Altéo. L'investigation mise en place n'a pas permis de confirmer l'existence d'un agrégat de pathologies non infectieuses. Parmi les plaignants, trois personnes souffraient de pathologies toutes différentes, parfois rares, dont l'étiologie était inconnue ou d'origine multifactorielle. Les médecins de la commune n'ont pas rapporté avoir noté de pathologie spécifique ou en augmentation parmi leur patientèle, que ce soit des pathologies cancéreuses ou respiratoires. Les répondants au questionnaire prospectif, diffusé auprès des riverains du site, n'ont pas signalé de pathologies particulières. La situation était toutefois source de préoccupation et de gênes, particulièrement à cause des poussières. Ces dernières pouvaient être, selon certaines conditions météorologiques, la cause d'irritations oculaires ou respiratoires signalées par les plaignants et quelques répondants. Au plan environnemental, les données qui ont pu être consultées démontraient que le site de stockage de Mange-Garri avait un impact sur son environnement proche. L'exposition de la population aux poussières était cependant plus importante sur la commune de Gardanne. Les évaluations réalisées par l'IRSN ont montré que le risque radiologique induit par l'installation était faible. Au regard de ces résultats, il n'a pas été jugé pertinent d'approfondir la démarche d'investigation de cluster. Une réflexion est en cours pour évaluer la pertinence et la faisabilité de mettre en place une étude épidémiologique sur un territoire élargi autour de l'usine d'alumine. Un suivi environnemental des poussières est par ailleurs poursuivi et l'Anses est chargée d'une évaluation des risques sanitaires relatifs à l'usine d'alumine et le site de stockage.

Auteur : Lasalle JL, Malfait P
Année de publication : 2017
Pages : 42 p.