COVID-19 : point épidémiologique en Occitanie du 3 septembre 2020

Publié le 4 septembre 2020
Mis à jour le 4 septembre 2020

Points clés

Sur la semaine 35, les indicateurs estimés à partir des structures d’urgence du réseau Oscour® (suspicion de Covid-19) étaient en augmentation par rapport à la semaine précédente en Haute-Garonne et dans l’Hérault (tendance moins prononcée pour les consultations SOS Médecins), et globalement stables dans les autres départements. Les indicateurs issus de la surveillance des ESMS en Occitanie étaient également en augmentation. 

La circulation virale au niveau régional était en augmentation dans tous les départements, et de façon plus active dans ceux les plus peuplés hébergeant de grandes agglomérations. Au 2 septembre 2020, les taux départementaux d’incidence des cas positifs de COVID-19 (identifiés par RT-PCR) étaient tous supérieurs à 10 cas pour 100 000 et le taux de positivité était supérieur à 5% pour le département de l’Hérault.

Toutes les classes d’âge étaient concernées avec des taux d’incidence plus élevés, comme observé de-puis plusieurs semaines, chez les 20-30 ans (près d’un tiers des cas positifs testés) et de manière plus large les 20-40 ans (environ 50% des cas positifs testés). L’évolution de ces indicateurs sur les dernières semaines serait cohérente avec une possible transmission trans-générationnelle.

Le nombre hebdomadaire de clusters signalés était lui aussi en augmentation sur les différents départements de la région et ce quelle que soit le type de collectivité concernée.

Au 2 septembre 2020, compte tenu de l’évolution de l’épidémie, 3 départements de la région étaient classés en niveau de vulnérabilité élevée (Gard, Haute-Garonne et Hérault), 8 en vulnérabilité modérée et 2 en vulnérabilité limitée (Lot et Lozère) (cf carte de vulnérabilité sur le site de Santé publique France). Le Gard, la Haute-Garonne et l’Hérault étaient toujours qualifiés de zone de de circulation active comme 18 autres départements français.

Quelles sont les implications de santé publique dans la région ?

L’augmentation de la circulation virale dans la plupart des départements de la région, non systématiquement liée à des clusters signalés, incite au renforcement de l’application des mesures préventives (mesures barrières, distanciation physique) et au dépistage afin de limiter la survenue ou le maintien de chaines de transmission, en particulier dans les zones de plus forte circulation virale et de brassage de populations en cette période estivale.

Afin de limiter la progression du virus, il convient également d’intensifier la sensibilisation et la stratégie « tester-tracer-isoler ». Il est primordial que chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 ou ayant le moindre doute réalise un test diagnostique et consulte dans les plus brefs délais un médecin. Cette conduite à tenir doit être couplée par une adhésion des gestes barrières, à la participation aux mesures d’identification et du suivi des contacts, au respect des mesures d’isolement des personnes infectées.