Points clés
Des pensées suicidaires présentes, des tentatives moins fréquentes
- En Normandie, 5,6 % des adultes âgés de 18 à 79 ans déclarent avoir eu des pensées suicidaires au cours des douze derniers mois, un chiffre comparable à la moyenne nationale (5,2 %). Les tentatives de suicide déclarées sur la même période concernent 0,5 % de la population, là encore dans la moyenne française. Cependant, ces chiffres masquent des réalités plus préoccupantes chez les jeunes et les femmes, particulièrement en lien avec les passages aux urgences et aux hospitalisations pour gestes auto-infligés.
Une pression accrue sur les services d’urgence et d’hospitalisation
- Les services d’urgence normands ont enregistré 4 889 passages pour gestes auto-infligés en 2024, en légère augmentation depuis 2023 (+ 3 %). Les femmes représentent les deux tiers de ces passages, avec une surreprésentation marquée des 11-17 ans et des 18-24 ans.
- Les hospitalisations pour gestes auto-infligés ont également augmenté de 4 %, atteignant un taux de 202 pour 100 000 habitants, bien supérieur à la moyenne nationale (142/100 000). L’auto-intoxication médicamenteuse reste la méthode la plus fréquente (78 % des cas), suivie par l’utilisation d’objets tranchants (15%).
Des décès par suicide en légère baisse
- Le nombre de décès par suicide en Normandie a diminué de 12 % en 2023, avec 521 cas recensés, soit un taux de 15 pour 100 000 habitants. Les hommes restent les plus touchés (75 % des décès), principalement par pendaison.
Des dispositifs de prévention actifs
- Face à cette situation, les dispositifs de prévention comme le numéro national de prévention du suicide 3114 et le dispositif VigilanS jouent un rôle clé. En 2024, le centre normand du 3114 a traité plus de 11 000 appels, tandis que VigilanS a accompagné 3 570 personnes dans la région, réduisant le risque de réitération suicidaire.


