COVID-19 : point épidémiologique en Ile-de-France du 9 juillet 2020

Publié le 10 juillet 2020
Mis à jour le 10 juillet 2020

Résumé

Après une augmentation progressive des cas de Covid-19 début février, l’Île-de-France a connu en mars une diffusion rapide des cas en communauté, l’épidémie atteignant un pic en semaine 13, du 23 au 29 mars. L’impact de l’épidémie a été majeur en Ile-de-France. Les Franciliens comptaient pour environ 40 % des décès pour Covid-19 recensés en France depuis le 1er mars, que ce soit à l’hôpital ou en Ehpad.
Le confinement a été suivi par une diminution nette des recours aux soins pour Covid-19 observée d’abord en ambulatoire en semaine 14, du 30 mars au 5 avril, puis à l’hôpital à partir du 7 avril, qui s’est poursuivie, jusqu’en semaine 24, du 8 au 14 juin, cinq semaines après le déconfinement. Cette tendance à la décroissance s’est arrêtée en semaine 25, pour rester à un niveau bas et stable en semaine 26.

Qu’est-ce qui est nouveau dans ce point pour la région ?

En semaine 27 (29 juin au 05 juillet), la majorité des indicateurs épidémiologiques régionaux (en ville comme dans les établissements sanitaires/médico-sociaux) montraient une tendance à l’augmentation de la circulation du virus en île-de-France.
Au regard des données de la surveillance virologique (via SiDEP), la situation francilienne restait au-dessus de celle de la France métropolitaine avec un taux d’incidence standardisé des tests PCR de 6,6 vs. 5,4 par 100 000 habitants pour la France métropolitaine. La semaine 27 a été marquée par une intensification des campagnes de dépistage.
Toutefois, l’épidémie reste bien active dans la région même si le nombre d’hospitalisations quotidien est en baisse. Des disparités départementales sont observées en matière d’hospitalisations et d’admission en réanimation. Une augmentation de ces indicateurs est également constatée à Paris pour la première fois depuis le déconfinement (semaine 20).
Le virus continue donc de circuler en population générale, le contrôle de l’épidémie reste conditionné au contrôle des foyers de transmission (clusters) qui continuent de survenir en milieu professionnel, familial ou amical.

Quelles implications de santé publique pour la région ?

Dans ce contexte, l’ARS Ile-de-France, en partenariat avec l’ARS et les Caisses Primaire d’Assurance Maladie et de MSA (hors Paris), a lancé une campagne de dépistage. L’objectif de cette campagne, qui sera par ailleurs expérimentée dans d’autres régions et qui vient compléter les campagnes de dépistage sous forme de « barnums », est d’accentuer la stratégie visant à « aller vers » et à favoriser le dépistage de personnes disposant d’un moindre accès aux tests. En particulier, elle est destinée à détecter d’éventuels clusters composés de personnes infectées mais asymptomatiques.
Les bons de prescriptions donneront droit à la prise en charge à 100 % d’un test de dépistage virologique RT PCR. Si ce test est positif, le même bon vaudra prescription pour un test sérologique.
Les tests pourront être effectués dans n’importe quel laboratoire de biologie médicale de France et sans limite de date.