COVID-19 : point épidémiologique en Ile-de-France du 13 août 2020

Publié le 14 août 2020
Mis à jour le 14 août 2020

Points clés

Après une augmentation progressive des cas de Covid-19 début février, l’Île-de-France a connu en mars une diffusion rapide des cas en communauté, l’épidémie atteignant un pic en semaine 13, du 23 au 29 mars. L’impact de l’épidémie a été majeur en Ile-de-France. Les Franciliens comptaient pour environ 40 % des décès pour Covid-19 recensés en France depuis le 1er mars, que ce soit à l’hôpital ou en Ehpad.
Le confinement a été suivi par une diminution nette des recours aux soins pour Covid-19 observée d’abord en ambulatoire en semaine 14, du 30 mars au 5 avril, puis à l’hôpital à partir du 7 avril, qui s’est poursuivie jusqu’en semaine 24, du 8 au 14 juin, cinq semaines après le déconfinement. Cette tendance à la décroissance s’est inversée en semaine 26. Entre les semaines 27 et 31, la majorité des indicateurs épidémiologiques régionaux montraient une tendance à l’augmentation de la circulation du virus en Île-de-France.

Qu’est-ce qui est nouveau dans ce point pour la région ?

En semaine 32 (du 3 au 9 août), la tendance à l’augmentation des taux d’incidence et des taux de personnes positives parmi les personnes dépistées se poursuivait et montraient une accélération de leur augmentation sur toute la région. L’augmentation plus rapide du nombre de personnes positives que du nombre de personnes testées est en faveur d’une circulation accrue du virus en Île-de-France. Les taux d’incidence ont fortement augmenté en semaine 32 sur l’ensemble des départements franciliens et ont franchi le seuil d’attention de 20 cas pour 100 000 habitants pour tous les départements à l’exception de la Seine-et-Marne. Depuis trois semaines, l’incidence comme le taux de positivité atteignent leur maximum dans la classe d’âge de 20 à 40 ans, ce qui est à mettre en relation avec un nombre important de clusters rapportés en milieu professionnel. Ce constat montre l’importance du respect des mesures barrières en milieu professionnel. Cependant, on observe également en semaine 32 une légère augmentation de l’incidence et de la positivité chez les personnes âgées, de même qu’un nombre d’épisodes de COVID-19 en légère augmentation dans les établissements hébergeant des personnes âgées. Cette évolution doit nous alerter sur la nécessité de protéger les personnes à risque en maintenant les mesures barrières dans l’ensemble de la population. Les indicateurs de recours aux soins d’urgences et d’hospitalisation poursuivent également leur progression, qui reste encore assez faible.

Le retour des franciliens actuellement en vacances et la reprise des activités à l’approche de la rentrée, de même que la part importante de personnes dépistées à l’arrivée dans les aéroports et comptabilisés dans la région Ile-de-France, doivent nous alerter sur la nécessité de maintenir l’effort et de rester mobilisés. Le respect des gestes barrières reste, à l’heure actuelle, la meilleure prévention pour réduire la transmission virale.

Cette logique de réduction des risques est d’autant plus évidente que la période estivale est associée à des mouvements et brassages importants de population et souvent accompagnée d’un besoin de relâchement se traduisant par une moindre adhésion aux mesures de distanciation.