Prevalence of mental disorders and addictions among homeless people in the Greater Paris area, France.

Publié le 31 janvier 2018
Mis à jour le 6 septembre 2019

The Samenta study was conducted in 2009 in the Greater Paris area to estimate the prevalence of psychiatric disorders in homeless people. A cross-sectional survey was performed with a three-stage random sample of homeless people (n = 859), including users of day services, emergency shelters, hot meal distribution, long-term rehabilitation centres, and social hotels. Information was collected by a lay interviewer, using the Mini International Neuropsychiatric Interview, and completed by a psychologist through an open clinical interview. In the end, a psychiatrist assessed the psychiatric diagnosis according to the International Statistical Classification of Diseases and Related Health Problems (ICD, 10th revision). One third of homeless people in the Paris area had at least one severe psychiatric disorder (SPD): psychotic disorders (13%), anxiety disorders (12%), or severe mood disorders (7%). One in five was alcohol-dependent and 18% were drug users. Homeless women had significantly higher prevalence of anxiety disorders and depression compared to men, who were more likely to suffer from psychotic disorders. Homeless people of French origin were at higher risk of SPD, as well as people who experienced various adverse life events before the age of 18 (running away, sexual violence, parental disputes, and/or addictions) and those who experienced homelessness for the first time before the age of 26. The prevalence rates of the main psychiatric disorders within the homeless population of our study are consistent with those reported in other Western cities. Our results advocate for an improvement in the detection, housing, and care of psychiatric homeless people. Traduction du résumé : L'étude Samenta a été réalisée en 2009 pour estimer la prévalence des troubles psychiatriques et des addictions chez les personnes sans logement personnel en Ile-de-France. La méthodologie de l'enquête reposait sur un sondage complexe de façon à obtenir un échantillon aléatoire de personnes sans logement fréquentant des services d'aide (n = 859), accueils de jour, centres d'hébergement d'urgence ou de réinsertion sociale, points de distribution de repas chauds, et des hôtels sociaux. Les données ont été recueillies par un enquêteur professionnel à l'aide du mini-questionnaire international de neuropsychiatrie (Mini International Neuropsychiatric Interview), complété par un entretien clinique ouvert réalisé par un psychologue t. Au final, un psychiatre a évalué le diagnostic psychiatrique selon la Classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé connexes (CIM, 10e révision). Un tiers des personnes sans logement de la région parisienne souffraient d'au moins un trouble psychiatrique sévère: troubles psychotiques (13%), troubles anxieux (12%) ou troubles sévères de l'humeur (7%). Une personne sur cinq était alcoolique et 18% t des consommaient des drogues. Les femmes présentaient une prévalence significativement plus élevée de troubles anxieux et de dépression que les hommes, qui étaient plus susceptibles de souffrir de troubles psychotiques. Les personnes sans domicile d'origine française présentaient plus souvent des troubles psychiatriques sévères, ainsi que les personnes ayant vécu traumatismes avant l'âge de 18 ans (fugues, violences sexuelles, disputes parentales et / ou addictions). Les taux de prévalence des principaux troubles psychiatriques au sein de la population des sans-abri de notre étude étaient cohérents avec ceux rapportés dans d'autres villes occidentales. Nos résultats préconisent une amélioration de la détection, de l'hébergement et des soins des personnes sans logement souffrant de troubles psychiatriques. (Traduction effectuée par l'Unité de valorisation scientifique de la Direction de la communication et du dialogue avec la société, de Santé publique France).

Auteur : Laporte A, Vandentorren S, Detrez MA, Douay C, Le Strat Y, Le Mener E, Chauvin P, SAMENTA research group
International Journal of Environmental Research and Public Health, 2018, vol. 15, n°. 2, p. 1-11