Characteristics and health of homeless families: the ENFAMS survey in the Paris region, France 2013

Publié le 1 février 2016
Mis à jour le 6 septembre 2019

Background: the objectives were to estimate the size of homeless family population in Paris region, to describe their living conditions and health and to analyse the impact of homelessness on children's growth and development, which was never investigated in France. Methods: a cross-sectional survey was conducted on a random sample of homeless sheltered families in 2013. Families were interviewed in 17 languages and a nurse took anthropometric measures, blood samples and collected health data from child health reports. Results: the population size was estimated at 10 280 families. Half were single-parent female families and 94% were born outside France. Most families had experienced housing instability and 94% were living below the poverty line (828 euros/month). Malnutrition was a major problem: the prevalence of food insecurity was high (77% of parents and 69% of children), as well as anaemia (50% of mothers and 38% of children), overweight (38% of mothers and 22% of children) and obesity (32% of mothers and 4% of children). High rates of depressive disorders were found in 30% of homeless mothers and 20% of children had signs of possible mental health disorders. Discussion: these first results highlight the important number of families among the homeless population in Paris region. Families differed from other homeless people regarding social characteristics such as birthplace, single-parent status and residential instability that are likely to influence schooling, social ties, health and access to care. These results demonstrate the need for urgent actions targeting homeless families, in terms of reducing housing instability and providing adequate care, especially for children. Traduction du résumé : L'étude Enfams, première enquête française exclusivement consacrée aux familles sans logement, avait pour objectifs de dénombrer les familles franciliennes sans domicile ; de décrire leurs conditions de vie et leur santé ainsi que d'analyser l'impact de ces conditions de vie sur le développement des enfants. Une enquête transversale a été menée sur un échantillon aléatoire de familles sans domicile hébergées en 2013. Ces familles ont été interrogées en 17 langues par un binôme enquêteur/psychologue. Des mesures anthropométriques, un prélèvement biologique et le recueil du calendrier vaccinal ont été réalisés par une infirmière. La taille de la population a été estimée à 10 280 familles. Les parents étaient majoritairement nés à l'étranger (94%). Près de la moitié des familles était monoparentale. La majorité (94%) d'entre elles vivaient sous le seuil de pauvreté (828 euros / mois). La malnutrition représentait un problème majeur :la majorité souffrait de malnutrition, avec une forte prévalence d'insécurité alimentaire (77% des parents et 69% des enfants), d'anémie (50% des mères et 38% des enfants), de surpoids (38% des mères et 22% des enfants) et d'obésité (32% des mères et 4% des enfants). Par ailleurs, 30% des mères souffraient de dépression et 20% d'état de stress post-traumatique. Concernant les enfants, 20% présentaient des troubles de la santé mentale et la majorité (80%) avaient un retard de développement Ces premiers résultats mettent en évidence le nombre important de familles parmi la population des sans domicile dans la région parisienne. Les familles étaient différentes des autres personnes sans domicile concernant le lieu de naissance, la monoparentalité et l'instabilité résidentielle, autant de facteurs qui d'influencent la scolarité, les liens sociaux, la santé et l'accès aux soins. Ces résultats démontrent la nécessité de mesures urgentes pour les familles sans domicile afin de réduire l'instabilité résidentielle et de cibler des prises en charge adéquates, en particulier pour les enfants. (Traduction effectuée par la Cellule de Valorisation Editoriale - CeVE - de l'InVS)

Auteur : Vandentorren S, Le Mener E, Oppenchaim N, Arnaud A, Jangal C, Caum C, Vuillermoz C, Martin Fernandez J, Lioret S, Roze M, Le Strat Y, Guyavarch E
European journal of public health, 2016, vol. 26, n°. 1, p. 71-6