Résurgence de la syphilis en France, 2000-2001.

Publié le 28 août 2001
Mis à jour le 9 septembre 2019

Depuis le début des années quarante, la syphilis était une maladie à déclaration obligatoire. Cependant, depuis de nombreuses années, les médecins ne déclaraient plus leurs cas de syphilis. C'est ainsi qu'en juillet 2000 une modification du code de la santé publique a fait disparaître l'obligation de déclarer les maladies vénériennes. L'analyse des données nationales des dispensaires anti-vénériens (DAV) entre 1985 et 1990 a montré que le nombre de syphilis primaire et secondaire a chuté jusqu'en 1987 et est resté à peu près stable entre 1987 et 1990. Il n'existe pas de données publiées postérieures à 1990 mais les rapports d'activité de certains DAV montrent que la syphilis était devenue une maladie très rare. Fin novembre 2000, le diagnostic de plusieurs cas de syphilis précoce en l'espace de six semaines dans le DAV de l'hôpital Tarnier (Paris) a entraîné une enquête épidémiologique pour confirmer les cas diagnostiqués et une éventuelle recrudescence de la syphilis. (R.A.).

Auteur : Couturier E, Dupin N, Janier M, Halioua B, Yazdanpanah Y, Mertz JP, Salmon D, Cremieux AC, Soavi MJ, Dariosecq JM, Passeron A
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2001, n°. 35-36, p. 168-9