Données épidémiologiques sur la maladie de Lyme en Alsace, Limousin et Rhône-Alpes.

Publié le 4 juillet 2006
Mis à jour le 6 septembre 2019

La maladie de Lyme est transmise par morsure de tiques infectées par Borrelia. Elle évolue alors en plusieurs phases successives . La phase primaire se manifeste par un érythème cutané migrant (EM), annulaire, centré sur la morsure de tique, apparaissant dans les jours ou le mois après la morsure, et régressant spontanément. En l'absence de traitement antibiotique adapté à ce stade, des manifestations secondaires et tertiaires neurologiques, rhumatologiques, cutanées ou cardiologiques peuvent survenir. En 2000, un travail de l'Institut de veille sanitaire (InVS) visant à déterminer des priorités dans la connaissance, la prévention et le contrôle des zoonoses non alimentaires classait la maladie de Lyme comme prioritaire en raison de son caractère émergent et de sa gravité potentielle. Cependant, les données épidémiologiques sur la maladie de Lyme disponibles en France étaient rares. Les principales provenaient d'un recensement prospectif des cas de maladie de Lyme diagnostiqués par les médecins généralistes volontaires du Réseau sentinelle en 1998. Elles fournissaient des estimations, à partir de 86 cas recensés, des taux d'incidence par région. L'Alsace apparaissait comme la région ayant le plus fort taux d'incidence (86 cas pour 100 000), suivie du Limousin (42 pour 100 000) et de la Lorraine (34 pour 100 000). Dans ce contexte, et compte tenu des préoccupations locales exprimées par les médecins et parfois les élus ou le public, des études ont été mises en place, successivement, par la cellule interrégionale d'épidémiologie (Cire) Est en Alsace, par la Cire Centre-Ouest dans le Limousin et par la Cire Rhône-Alpes en Rhône-Alpes.

Auteur : Schmitt M, Encrenaz N, Chubilleau C, Verrier A
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2006, n°. 27-28, p. 202-3