
1. Des inégalités sociales et territoriales de santé prononcées. La Bourgogne-Franche-Comté est marquée par des disparités sociales de santé, avec des écarts selon le niveau d'études, la situation financière perçue et la profession et catégorie socioprofessionnelle. Ces inégalités se manifestent dans presque tous les domaines de la santé : les ouvriers (27 % de fumeurs quotidiens) et les personnes en situation financière perçue comme difficile (34 %) fument bien plus que les cadres (14 %) ; la prévalence du diabète est près de trois fois plus élevée chez les personnes sans diplôme (11 %) que chez les diplômés du supérieur (4 %) ; les femmes en difficulté financière sont deux fois plus touchées par les épisodes dépressifs (26 %) que celles qui se déclarent à l'aise financièrement (11 %).; 2. Une prévalence élevée des troubles de santé mentale. La Bourgogne-Franche-Comté présente une prévalence élevée des troubles de santé mentale, notamment chez les femmes : 17 % des femmes ont vécu un épisode dépressif caractérisé au cours des 12 derniers mois, près de la moitié (46 %) n'ayant pas eu de recours aux soins ; 6 % des adultes déclarent des troubles anxieux généralisés, les femmes en formation (23 %) et les personnes en difficulté financière (11 %) étant particulièrement vulnérables ; 6 % des adultes déclarent avoir fait une tentative de suicide au cours de leur vie, avec un taux élevé chez les femmes (8 %), ce chiffre plaçant la région parmi les plus touchées en France.; 3. Une sédentarité élevée, un vieillissement démographique : double défi pour la prévention des maladies chroniques. La Bourgogne-Franche-Comté fait face à un niveau élevé de sédentarité, particulièrement préoccupant chez les cadres : seulement 42 % des adultes pratiquent une activité physique régulière pendant leurs loisirs, un taux légèrement supérieur à la moyenne nationale (40 %), mais insuffisant pour contrer les effets de la sédentarité. La Bourgogne-Franche-Comté est par ailleurs confrontée à un vieillissement de sa population, qui se traduit par une prévalence déclarée élevée de maladies chroniques : parmi les 70-79 ans, 17 % se déclarent être diabétiques et 54 % être hypertendus. Alors que l'hypertension est un facteur de risque majeur d'accidents vasculaires cérébraux et d'infarctus, 10 % des adultes n'ont pas bénéficié d'une mesure de la pression artérielle depuis 5 ans ou plus.; 4. Une exposition particulière aux piqûres de tiques et à la maladie de Lyme. La Bourgogne-Franche-Comté se distingue par une prévalence élevée des piqûres de tiques, avec 9 % des adultes déclarant avoir été affectés au cours des 12 derniers mois, soit presque le double de la moyenne nationale (5 %). En Franche-Comté, ce taux atteint même 13 %, ce qui en fait l'une des zones géographiques les plus exposées de France. Les habitants pratiquent plus souvent qu'ailleurs la recherche et le retrait de tiques sur le corps (75 %).; 5. Une population confrontée aux effets du changement climatique. La majorité des adultes déclarent avoir été confrontés à au moins un évènement climatique extrême au cours des deux dernières années, principalement les canicules (76 %) et les sécheresses (64 %). La Bourgogne-Franche-Comté fait partie des régions qui ont la plus forte proportion de personnes, notamment les femmes, déclarant en avoir déjà souffert au niveau physique (47 %) ou psychologique (31 %).
Auteur : Ciccardini Mariline, Clinard François, Poitevin Céline, Retel Olivier, Terrien Elodie, Tessier Sabrina
Année de publication
: 2025
Pages : 77 p.
Collection : Le point sur


