COVID-19 : point épidémiologique en Auvergne-Rhône-Alpes du 28 mai 2020

Publié le 29 mai 2020
Mis à jour le 29 mai 2020

Résumé

Le pic de l’épidémie de COVID-19 en Auvergne-Rhône-Alpes a été atteint dès la semaine qui a suivi le confinement généralisé de la population. Depuis, l’épidémie est en décroissance et ce recul s’est poursuivi lors des deux premières semaines du déconfinement. Les indicateurs de pression épidémique évoluent encore à la baisse à l’hôpital en semaine 21 et se stabilisent à un niveau bas pour le recours aux soins en ville. Les premiers indicateurs du dispositif SI-DEP (système d’information de dépistage) sont en faveur également d’une baisse des taux de positivité en semaine 21. Enfin, la mortalité toutes causes ne présente plus d’excès significatif depuis la semaine 19.

Dans la phase actuelle de déconfinement, l’enjeu majeur pour éviter une reprise épidémique est d’identifier et d’isoler les personnes potentiellement infectées et leurs contacts pour stopper les chaines de transmission le plus précocement possible. A cette fin, un important dispositif de traçage des contacts a été déployé associant à différents niveaux les médecins de ville et les établissements de santé, l’Assurance maladie et l’ARS qui - avec l’appui de la cellule régionale de Santé publique France - coordonne l’ensemble du dispositif. En parallèle, un important dispositif de prélèvements et d’analyses est déployé dans la région sous l’égide de l’ARS ARA. Près de 300 sites de prélèvements sont opérationnels et 41 laboratoires de biologie médicale peuvent analyser, portant la capacité régionale d’analyses estimée (sous réserve de disposer du matériel nécessaire) à environ 15 500 tests par jour. Pour en savoir plus

Dans cet objectif de contrôle des chaines de transmission, les cas groupés (clusters) identifiés sont investigués. Un premier bilan des clusters investigués depuis le 11 mai, est présenté dans ce Point Épidémiologique. Cette surveillance des cas groupés contribue à l’analyse de la situation épidémiologique à l’échelle territoriale fine. Elle permet de mieux comprendre l'évolution à la hausse de certains indicateurs dans des départements comme l’Allier où deux clusters actifs ont été identifiés. Ces clusters sont les marqueurs de la persistance d’une circulation du virus à bas bruit, notamment dans les zones qui n’ont pas été les plus touchées, et qui pourrait repartir si les mesures d’hygiène et de distanciation sociale préconisées ne sont pas observées avec rigueur par la population. Ils témoignent aussi de l’action du dispositif de veille et de traçage des contacts dans sa capacité à repérer ces situations pour mieux les contrôler.