Les freins à la déclaration des événements indésirables liés aux soins : une étude transversale au groupement hospitalier Édouard Herriot, CHU de Lyon

Publié le 18 juin 2013
Mis à jour le 6 septembre 2019

Introduction. Les évènements indésirables (EI) liés aux soins sont sous-déclarés et les freins à leur déclaration demeurent mal connus. L'objectif de l'étude était d'identifier les freins à la déclaration des EI liés aux soins. Matériel-méthodes. Une étude descriptive transversale a été réalisée par auto-questionnaire standardisé, entre janvier et juin 2010, auprès de l'ensemble du personnel soignant médical et paramédical du groupement hospitalier Édouard Herriot (CHU de Lyon). Les items comportaient des mises en situation de signalement et recherchaient les raisons de nondéclaration. Résultats. Au total, 415 soignants appartenant à 24 services de soins ont été inclus, dont 62% (n=255) déclaraient connaître la définition d'un EI. Les principales raisons de non-déclaration des EI invoquées étaient le manque de connaissance du système de déclaration (n=342 ; 82%), une absence de perception de l'intérêt de la déclaration (n=243 ; 58%), une charge de travail trop lourde (n=161 ; 39%) et la crainte des sanctions (n=103 ; 25%). Discussion-conclusion. Les soignants connaissaient globalement bien les concepts d'EI et de signalement. La méconnaissance du système et le manque de retour d'information étaient les principaux freins à la déclaration des EI. Le renforcement des systèmes de signalement des EI doit se faire par la formation continue et l'information aux soignants. (R.A.)

Auteur : Benet T, Gagnaire J, Jean Denis M, Gerbier Colomban S, Haesebaert J, Khanafer N, Lutringer D, Voirin N, Vanhems P
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2013, n°. 24-25, p. 275-8