Bulletin de santé publique COVID-19 en Martinique, décembre 2021

Publié le 31 décembre 2021
Mis à jour le 31 décembre 2021

Points clés

  • Surveillance de la COVID-19
    • Multi-sources, composée de dispositifs à visée exhaustive et/ou descriptive ;
    • Permettant de suivre et décrire l’épidémie ;
    • Mise en place pour la 1ère fois d’un dispositif permettant de centraliser de façon réactive l’ensemble des tests diagnostiques d’une pathologie (SI-DEP disponible dès le mois de mai 2020) et des données de vaccination (VAC-SI).
  • Périodes d’étude pour la réalisation de ce BSP
    • De mars 2020 à mi-octobre 2021
    • Soit 4 périodes couvrant les 4 vagues épidémiques, la dernière n’étant pas encore achevée en Martinique au moment de l’analyse des données figurant dans ce BSP
  • Dynamique épidémique en Martinique
    • Influencée par des particularités régionales (nombreux échanges avec l’hexagone et les îles de la Caraïbe, couverture vaccinale insuffisante, non observance des gestes barrières à certaines périodes comme le carnaval, etc.) ;
    • Une dynamique épidémique qui se reflète dans toutes les sources de données ;
    • Des rebonds épidémiques pendant ou après chaque période de vacances scolaires dans un contexte de levée des mesures de freinage et du non respect des gestes barrières avec, par la suite une couverture vaccinale insuffisante ;
    • Période 1 de mars à mai 2020 : avec une 1re vague, du 9 mars au 5 avril 2020, caractérisée par une circulation virale limitée et sans impact sur le système de soin grâce à l’instauration du premier confinement, mais ayant nécessité une réorganisation importante des services hospitaliers ;
    • Période 2 d’août à fin décembre 2020 : avec une 2e vague, du 3 août au 22 novembre 2020, d’intensité modérée et sans impact sanitaire majeur. Son démarrage a été documenté par des rassemblements festifs incluant des personnes avec des notions de voyage dans un contexte de congés lors des grandes vacances de juillet/août 2020 ;
    • Période 3 de janvier à fin mai 2021 : avec une 3e vague, du 22 février au 16 mai 2021, d’intensité supérieure à la précédente, déclenchée par l’introduction du variant Alpha (20I/501Y.V1, anglais) et par la non observance des gestes barrières entre autre durant la période de Carnaval ;
    • Période 4 de juin à mi-octobre 2021 : avec une 4e vague débutée le 28 juin, d’intensité forte et d’impact sanitaire sévère sur le système hospitalier (nombreux décès et évacuations sanitaires vers l’hexagone) avec la prédominance du variant Alpha en début de vague puis l’introduction du variant Delta, dans un contexte de couverture vaccinale insuffisante.
  • Données clés en Martinique de mars 2020 à mi-octobre 2021 (part de la 4è période en %)
    • 502 238 personnes testées (55 %) dont 42 648 personnes positives (72 %)  ;
    • 3 672 nouvelles hospitalisations (73 %) dont 977 en réanimation/soins critiques (68 %) ; 667 personnes décédées à l’hôpital et, depuis la 4è vague, en hospitalisation à domicile (HAD) (84%) ;
    • 623 cas signalés par les services de réanimation ; âge médian de 57 ans ; présence de comorbidité(s) pour plus de 65 % d’entre eux ; durée de séjour médian de 6 jours, ayant entraîné un décès dans 27 % des cas. Le surpoids/obésité, l’hypertension artérielle et le diabète étaient les facteurs de risques principaux des personnes admises dans un service de réanimation ;
    • 5 010 passages aux urgences adultes du site Pierre Zobda Quitman (PZQ) pour suspicion de COVID-19 (57 %), 140 passages aux urgences pédiatriques du site de la Maison de la femme, de la mère et de l’enfant (MFME) pour suspicion de COVID-19 (86 %) ;
    • 4 054 visites pour coronavirus réalisées par SOS Médecins parmi 70 122 visites tous motifs réalisés (56%) ;
    • Environ 25 000 consultations extrapolées pour IRA en médecine de ville, réalisées par les médecins sentinelles (62 % au cours de la période 4);
    • Mi-octobre (S41) : 35,5 % de la population générale avait reçu une dose de vaccin et 32,2 % un schéma complet ; 40,3 % de la population > 12 ans avait reçu une dose et 36,5 % un schéma complet ;
    • Chez les professionnels de santé, mi-octobre, 48,0 % avait reçu une dose et 43,1 % un schéma complet.