Résumé
- Depuis l’émergence du COVID-19 début mars 2020, un total de 232 cas confirmés ont été recensés en Martinique ; au cours des 4 dernières semaines (semaines 21, 22, 23 et 24), les 38 nouveaux cas détectés par le nouveau dispositif de surveillance rapportent une notion de voyage dans les 14 jours précédant la réalisation du test : la source des nouveaux cas est donc extérieure à la Martinique (cas importés en provenance de France hexagonale, du Canada, de Sainte-Lucie, de Guyane et de Haïti…) ;
- Les taux de positivité sont en diminution et atteignent des valeurs très faibles au cours des 4 dernières semaines, inférieurs à 2% (versus 36% à la fin du mois de mars) ;
- Les taux d’incidence hebdomadaires sont en augmentation en semaine 24 (5 %) en comparaison aux semaines 21, 22 et 23 et ce principalement en raison de l’afflux de nouveaux cas diagnostiqués positifs en provenance de métropole ou de l’étranger, testés à leur arrivée en Martinique dans le cadre des protocoles actuellement en vigueur ;
- En médecine de ville, depuis 4 semaines, la part des IRA vus par les médecins du réseau sentinelle et attribuable au COVID-19 est nulle de même que les visites à domicile pour suspicion de COVID-19 réalisées par les médecins de l’association SOSmédecins sont quasiment nulles ;
- Evolution au niveau des urgences et du service de réanimation: aucun passage aux urgences n’a été enregistré au cours des 4 dernières semaines (semaines 21 à 24) hormis un cas « évasané » en provenance d’un Etat voisin de la Caraïbe ;
- Conclusion : à ce jour, la Martinique reste placée en niveau de vulnérabilité limitée en raison de l’absence d’éléments suggérant une circulation autochtone en milieu communautaire et en milieu de soins. Aucun cas ou regroupement de cas n’a été détecté dans l’île. Les cas diagnostiqués sont des cas ayant une notion de voyage antérieure à la détection du SARS-CoV2 à l’occasion des prélèvements systématiques réalisés à l’arrivée des voyageurs. Le risque principal de redémarrage de l’épidémie de COVID-19 réside donc dans la survenue d’une ou plusieurs chaînes de transmission à partir de cas confirmés importés. Une vigilance accrue doit donc être maintenue quant à la surveillance de ces nouveaux cas d’importation et quant aux mesures de gestion qui ont permis à ce jour de contenir le risque épidémique.
