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Projet Orchidée - Organisation d’un Réseau de Centres Hospitaliers Impliqués Dans la surveillance Epidémiologique et la réponse aux Emergences

Tout savoir sur le projet Orchidée, le nouveau réseau de surveillance hospitalière cofinancé par la Commission européenne impliquant Santé publique France, le Health Data Hub, l’Université de Bordeaux, l’Ecole des hautes études en santé publique et 26 centres hospitaliers.

Mis à jour le 16 décembre 2025
Dans cet article
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Pour répondre à sa mission de veille et surveillance sanitaires, Santé publique France doit pouvoir disposer de données fiables afin de produire des indicateurs épidémiologiques multi-sources, en temps proche du réel sur l’ensemble du parcours de soin du patient. Coordonné par Santé publique France, le projet Orchidée vise à mettre en place une surveillance épidémiologique multi-thématiques à partir des données de l’hôpital. Le réseau couvre l’ensemble des régions de l’hexagone et les Antilles françaises.

D’où vient le projet Orchidée ? 

La pandémie de COVID-19 a montré l’importance de suivre quotidiennement la dynamique d’un phénomène émergent pour mieux en contrôler sa diffusion dans la population.

En France, la remontée du nombre de cas repose sur des systèmes de surveillance spécifiques tels que le dispositif des maladies à déclaration obligatoire, les services d’urgence (Oscour), la médecine de ville (SOS Médecins, Réseau Sentinelle), les établissements ou services médico-sociaux ou encore sur des données biologiques (Laboé-SI), virologiques (Emergen-DB), ou des eaux usées (Sum’eau). En complément, la mortalité est monitorée quotidiennement via notamment la certification électronique des décès

Malgré ce dispositif multi-sources, en dehors des urgences et de certains systèmes de surveillance dans des services de réanimation, il n’y a pas de collecte de données nous permettant d’avoir une vision globale sur l’hôpital. Il est donc important, pour disposer d’une vision exhaustive, de compléter le dispositif de surveillance hospitalière. C’est dans cette optique que le projet Orchidée a été créé dans le cadre d’un consortium coordonné par Santé publique France dont la réunion de lancement a eu lieu le 9 octobre 2024.

Quels sont ses objectifs ?

L’objectif principal d’Orchidée est de permettre aux autorités de disposer d’indicateurs épidémiologiques de qualité pour connaître la situation épidémiologique à l’hôpital en temps proche du réel. Pour cela, c’est le concept « d’utilisation secondaire de données » qui est privilégié afin que les indicateurs soient produits à partir des données existantes des hôpitaux, sans dépendre d’une double-saisie d’informations complémentaires par les professionnels de santé et ainsi éviter une perte de temps. Ce modèle a vocation à se généraliser pour renforcer les capacités nationales, régionales et européennes à surveiller les maladies et à valoriser les données de santé renseignées quotidiennement par les hôpitaux.

Que va apporter Orchidée dans le champ de la santé publique ?

Orchidée va combler un élément manquant dans le dispositif de surveillance en France, en permettant de connaître de manière réactive la situation sanitaire dans les grands hôpitaux français en termes de morbidité et/ou mortalité pour un ensemble de pathologies. Il va également permettre de se préparer aux futures situations sanitaires exceptionnelles et notamment à l’émergence de nouveaux virus pouvant entraîner un fardeau important en termes de morbidité et/ou mortalité dans les hôpitaux. 

Qui sont les acteurs ? 

Le projet Orchidée repose sur un consortium coordonné par Santé publique France auquel participent :

  • 26 centres hospitaliers universitaires (Amiens, Angers, Assistance Publique - Hôpitaux de Paris, Besançon, Bordeaux, Brest, Caen Normandie, Dijon, Grenoble, Guadeloupe, Lille, Limoges, Lyon, Martinique, Metz-Thionville, Montpellier, Nantes, Nancy, Nice, Poitiers, Reims, Rennes, Rouen, Strasbourg, Toulouse, Tours), 
  • le Health Data Hub, 
  • l’Université de Bordeaux,
  • l’Ecole des hautes études en santé publique.

Comment seront restitués les résultats ?

Les indicateurs épidémiologiques construits par les hôpitaux seront transmis à Santé publique France qui assurera leur centralisation, leur compilation, leur interprétation et leur restitution. Ces indicateurs seront disponibles sur le site d’open data de Santé publique France et alimenteront des bulletins épidémiologiques et des productions diverses (articles, rapports, etc.) mis en ligne sur notre site internet.

Financement

Le projet est cofinancé par la Commission européenne à hauteur de 9,2 millions d’euros dans le cadre du programme EU4Health (call: EU4H-2023-DGA-MS3-IBA, projet: 101182831). Le budget total du projet est de 15,3 millions d’euros pour une durée de 4 ans (1er octobre 2024 – 30 septembre 2028). Le programme EU4Health vise à améliorer et renforcer les systèmes de surveillance nationaux.

Calendrier / Actions clés du projet de fin 2023 à 2026

13 novembre 2023Invitation à soumettre la proposition de projet EU4Health à la Commission européenne pour évaluation
27 septembre 2024Signature du Grant Agreement entre l’Agence exécutive européenne pour la santé et le numérique (HaDEA) et Santé publique France
1er octobre 2024Début officiel du projet
9 octobre 2024    Réunion de lancement (kick-off) avec l’ensemble du consortium 
Novembre 2024 Premières réunions des cinq groupes de travail thématiques (infections respiratoires aigües sévères (IRAS), infections bactériennes sévères (IBS), infections associées aux soins (IAS), résistances aux antibiotiques (RATB) et arboviroses)
31 décembre 2024Liste préliminaire des indicateurs IRAS
27 février 2025    Lancement de la vague 1 IRAS
7 avril 2025Blueprint pour une surveillance continue et en temps quasi réel des IRAS
21 mai 2025Lancement de la vague 2 IRAS
11 au 12 septembre 2025Premier séminaire scientifique annuel
27 octobre 2025  Premier minimum viable product (MVP) pour la surveillance des IRAS
Début 2026Production et remontée en routine des premiers indicateurs IRAS
A l’horizon de mars 2026Partage de ces premiers indicateurs IRAS avec EpiPulse, le portail européen de surveillance des maladies infectieuses
A partir de 2026Déploiement de la production des indicateurs des autres groupes de travail thématiques