Les cancers, première cause des décès attribuables au tabagisme
Santé publique France publie ce vendredi dans les Bulletins de Santé publiques (BSP), les premières estimations des fractions des décès attribuables au tabagisme à l’échelle régionale.
Si à l’échelle nationale, la part attribuable des décès est de 13%, elle varie de 3,7% en Guadeloupe à 15,5% en Corse, suivie du Grand Est (14,7%) et des Hauts de France (14,5%).
Chez les femmes, la fraction de décès attribuables au tabagisme représentait 6,9 % au niveau national (soit 19 800 décès attribuables) et variait de 1,3 % des décès pour la Guadeloupe à 8,7 % en Ile-de-France. Chez les hommes, la fraction de ces décès représentait 19,3% sur l’ensemble du territoire (soit 57 300 décès attribuables) et variait de 5,9 % pour la Guadeloupe à 23,2 % pour les Hauts-de-France.
Les causes les plus fréquentes des décès attribuables au tabagisme sont les cancers avec plus de 45 000 décès suivis par les maladies cardiovasculaires (plus de 17 000). Au niveau national, les cancers représentent ainsi 61,7% des décès. Ce taux varie entre les différentes régions.
« Si nous traversons une crise sanitaire inédite avec la Covid-19, le tabagisme demeure un problème de santé publique majeur. C’est pourquoi, Santé publique France maintient ses actions de lutte contre le tabagisme. Après Mois Sans Tabac, l’Agence lance une nouvelle campagne pour motiver les fumeurs et les aider à réussir leur arrêt du tabac au temps de la Covid-19. » Viêt Nguyen-Thanh, responsable de l’Unité Addictions à Santé publique France.
Une campagne multicanale pour accompagner l’arrêt du tabac
Du 5 février au 5 mars, Santé publique France encourage tous les fumeurs dans leur tentative d’arrêt et rappelle que les professionnels de Tabac info service sont à leur écoute pour les aider.
A travers un dispositif multicanal (bannières web et animation des réseaux sociaux, opérations spéciales en radio, dans la presse quotidienne et sur les réseaux sociaux, ainsi qu’en presse professionnelle) la campagne explique que le contexte sanitaire peut malgré tout être une occasion pour arrêter de fumer.
Grâce à des formats positifs et bienveillants, la campagne donne les clefs pour se motiver et réussir l’arrêt du tabac au temps de la Covid-19. Santé publique France s’appuie ainsi sur Tabac info service, le dispositif d’aide à l’arrêt. En 2020, près de 340 000 visites par mois en moyenne ont été enregistrées sur le site internet tabac-info-service.fr et on dénombre plus de 331 000 téléchargements de l’application tabac info service. Cette même année 2020, le 39 89 a reçu 39 742 appels et dispensé plus de 70 000 consultations téléphoniques d’accompagnement à l’arrêt du tabac.
« Le contexte sanitaire actuel amène à être plus attentif à sa santé et à en prendre soin. C’est aussi une période qui fait prendre conscience que de nombreux gestes au quotidien aident à rester en bonne santé. Lors du premier confinement, 20% des fumeurs ont diminué leur consommation. Diminuer ou même arrêter de fumer dans le contexte actuel, c’est possible ! » Viêt Nguyen-Thanh, responsable de l’Unité Addictions à Santé publique France.
Tabac info service : 1 outil, 3 moyens
Pour s’intégrer au mieux dans les habitudes de chacun, Tabac info service est accessible :
- par téléphone au 39 89 pour échanger avec un tabacologue et disposer d’un accompagnement gratuit
- sur l’application Tabac info service qui offre un e-coaching personnalisé
- sur le web : site internet et Facebook
1 Bonaldi C, Boussac M, Nguyen-Thanh V. Estimation du nombre de décès attribuables au tabagisme, en France de 2000 à 2015. Bull Epidemiol Hebd. 2019; (15):278-84.