Suicide among farmers in France: occupational factors and recent trends

Publié le 1 janvier 2017
Mis à jour le 6 février 2025

Numerous studies have found agricultural workers, including farmers, at elevated risk of suicide, and socioeconomic conditions have been suggested as one of the important determinants of this mortality cause. The real agricultural income per worker in Europe increased steadily from 2005 to 2007 and then fell by 1.8% in 2008 and by 11.6% in 2009. This drop was particularly pronounced in France. Repeated cross-sectional studies were conducted to investigate suicide mortality rates among French farmers in 2007-2009. The study population included all French farmers enrolled yearly in the compulsory Agricultural Social Security and Health Insurance (CCMSA). Most of the mean of 500,164 subjects per year were men (68%). National cause-specific mortality rates were used to calculate standardized mortality ratios (SMRs) and associated 95% confidence intervals (95% CIs) for both genders and for each of the 3 years. During the 3-year study period, 2,769 men and 997 women died. Suicide accounted for 417 of the men's (15%) and 68 of the women's (6.8%) deaths. Hanging was the most frequent method of suicide for both. Compared with the general population, the increased rate of suicide deaths among male farmers was 28% in 2008 and 22% in 2009. This increased rate was particularly high among those aged 45-54 years (31%) and 55-64 years (47%) in 2008 (and in the 55-64-year-old group in 2009 (64%). Two specific types of farming activity were associated with increased suicide mortality rates in both 2008 and 2009: dairy cattle farming (SMR = 1.56 [95% CI: 1.09-2.15] and SMR=1.47 [95% CI: 1.01-2.04]) and beef cattle farming (SMR = 2.27 [95% CI: 1.59-3.10] and SMR = 1.57 [95% CI: 1.01-2.27]). These results may be useful for a better understanding of the situation from an epidemiological standpoint and for improving suicide prevention policies in this particular population. Traduction du résumé : De nombreuses études ont révélé que les travailleurs agricoles, y compris les agriculteurs, étaient exposés à un risque élevé de suicide, et les conditions socio-économiques feraient partie des déterminants importants de cette cause de mortalité. Le véritable revenu agricole par travailleur en Europe a augmenté de manière constante de 2005 à 2007, puis a diminué de 1,8% en 2008 et de 11,6% en 2009. Cette baisse a été particulièrement marquée en France. Des études transversales répétées ont été réalisées pour étudier les taux de mortalité par suicide chez les agriculteurs français en 2007-2009. La population étudiée comprenait tous les agriculteurs français inscrits à la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole (CCMSA). La majorité de la moyenne de 500 164 sujets par an étaient des hommes (68%). Les taux nationaux de mortalité par cause ont été utilisés pour calculer les taux de mortalité standardisés (TMS) et les intervalles de confiance à 95% (IC 95%) pour les deux sexes et pour chacune des 3 années. Au cours de la période d'étude de 3 ans, 2 769 hommes et 997 femmes sont décédés. Le suicide représentait le décès de 417 hommes (15%) et de 68 femmes (6,8%). La pendaison était la méthode de suicide la plus fréquente chez les deux sexes. Par rapport à la population générale, le taux croissant de décès par suicide chez les agriculteurs de sexe masculin était de 28% en 2008 et de 22% en 2009. Ce taux accru était particulièrement élevé dans les groupes d'âge 45-54 ans (31%) et 55-64 ans (47 %) en 2008 (et dans le groupe d'âges des 55 à 64 ans en 2009 (64%). Deux types spécifiques d'activité agricole ont été associés à l'augmentation des taux de mortalité par suicide en 2008 et 2009: l'élevage bovin laitier (TMS = 1,56 [ IC 95%: 1,09-2,15] et TMS = 1,47 [IC 95%: 1,01-2,04]) et l'élevage bovin (TMS = 2,27 [IC 95%: 1,59-3,10] et TMS = 1,57 [IC 95%: 1,01- 2.27]). Ces résultats peuvent être utiles pour mieux comprendre la situation d'un point de vue épidémiologique et pour améliorer les politiques de prévention du suicide dans cette population particulière. (Traduction effectuée par l'Unité de valorisation scientifique de la Direction de la communication et du dialogue avec la société, de Santé publique France).

Auteur : Bossard C, Santin G, Guseva Canu I
Journal of agromedicine, 2017, vol. 21, n°. 4, p. 310-15