Dépression et anxiété : données

Un adulte sur six est concerné par un épisode dépressif caractérisé en 2024

Selon les résultats du Baromètre de Santé publique France 2024, la prévalence de l’épisode dépressif caractérisé (EDC) est estimée à 15,6 % chez les adultes âgés de 18 à 79 ans en France hexagonale et dans les DROM (hors Mayotte). La prévalence est nettement plus élevée chez les femmes que chez les hommes (18,2 % vs 12,8 %).

L'édition 2024 du Baromètre de santé publique France introduit des changements majeurs dans la méthodologie de l’enquête (nouveau plan de sondage, collecte principalement par Internet). Par conséquent, aucune évolution ne peut être établie par comparaison directe entre les données de 2024 et celles de 2021. 
Pour rappel, parmi les 18-75 ans, après une stabilité observée entre 2005 et 2010, la prévalence de l’EDC au cours des 12 derniers mois qui avait augmenté de 1,8 point sur la période 2010-2017, a fortement augmenté sur la période 2017-2021, passant de 9,8 % à 13,3 %.
L’augmentation entre 2017 et 2021 concernait autant les hommes (+ 3,4 points) que les femmes (+ 3,6 points). L’augmentation la plus importante était observée chez les 18-24 ans (+ 9,1 points), avec une prévalence passant de 11,7 % en 2017 à 20,8 % en 2021.

Au-delà des effets d’âge ou de sexe, les titulaires d’un Bac ou équivalent apparaissent les plus concernés (18,4 %). Les résultats révèlent également une disparité significative selon la PCS : les employés (18,3 %) et les professions intermédiaires sont plus concernés que les cadres et professions intellectuelles supérieures ou les ouvriers par exemple. Des écarts marqués sont observés selon la perception de sa situation financière : les personnes déclarant des difficultés financières ont une prévalence 3 fois plus élevée que celles se déclarant à l’aise financièrement. La prévalence de l’EDC est également plus élevée chez les chômeurs (25,0 %) et les inactifs (23,9 %) alors qu’elle est nettement plus faible chez les retraités (8,9 %). Enfin, les personnes vivant seules ou au sein d’une famille monoparentale présentent des prévalences plus importantes par rapport aux autres types de ménage et notamment aux couples sans enfants (11,5 %). Les femmes apparaissent plus concernées que les hommes dans toutes les catégories analysées.

Plus d’un adulte sur 20 est concerné par un trouble anxieux généralisé en 2024

Selon les résultats du Baromètre de Santé publique France 2024, la prévalence du trouble anxieux généralisé (TAG) est estimée à 6,3 % chez les adultes âgés de 18 à 79 ans en France hexagonale et dans les DROM (hors Mayotte). La prévalence est plus élevée chez les femmes que chez les hommes (7,6 % vs 4,8 %).

Les questions sur le TAG étant posées pour la première fois dans le Baromètre de Santé publique France, aucune analyse d’évolution n'est possible.

Des différences s’observent selon le niveau de diplôme, la perception de sa situation financière, la situation professionnelle ou le type de ménage. Les personnes ayant un niveau Baccalauréat ou supérieur ont une prévalence du TAG supérieure aux personnes moins diplômées (7,1 % et 6,8 % respectivement vs 5,4 %). Ce sont les employés (7,2 %) et les professions intermédiaires (6,2 %) qui présentent les prévalences les plus élevées. Les personnes déclarant des difficultés financières ont une prévalence du TAG nettement plus élevée que celles se déclarant à l’aise financièrement (12,9 % vs 3,6 %). Les personnes vivant dans une famille monoparentale (9,4 %) ou vivant seules (8,0 %) ont également une prévalence plus élevée, comparé aux autres types de ménage. Les personnes au chômage (11,0 %) et les autres inactifs (11,3 %) sont plus concernés par le TAG que les retraités (3,3 %) et les actifs occupés (5,9 %). Les femmes apparaissent plus concernées que les hommes dans toutes les catégories analysées. Il est également à noter que les étudiantes présentent une prévalence du TAG importante, évaluée à 11,9 %, alors qu’elle n’est que de 4,9 % chez les étudiants.

Une prise en charge pour troubles de l'humeur qui augmente chaque année chez les hommes et chez les femmes, entre 2010 et 2014

Entre 2010 et 2014, 1 684 663 et 446 867 patients ont été pris en charge, respectivement, pour troubles dépressifs (TD) et troubles bipolaires (TB) dans les établissements ayant une activité autorisée en psychiatrie. 

En 2014, les taux de prise en charge pour TD étaient de 564,8 pour 100 000 personnes, plus élevés chez les femmes (698,3 vs 421,5 chez les hommes). Ils ont peu varié au cours de la période étudiée. Les taux de prise en charge pour TB étaient de 157,1 pour 100 000 personnes (190,3 chez les femmes et 120,8 chez les hommes). Une augmentation annuelle de 2,6 % a été observée chez les hommes (p=0,01) et de 3,4 % chez les femmes (p<0,001) entre 2010 et 2014. 

Pour les TB comme pour les TD, les taux les plus élevés étaient retrouvés chez les hommes et les femmes âgés de 50 à 54 ans. Chez les hommes comme chez les femmes, des taux de prise en charge supérieurs de 20 % au taux national ont été observés en Bretagne et Bourgogne-Franche-Comté pour les TD et dans le Sud-Ouest pour les TB.

Souffrance psychique liée à l'activité professionnelle

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