Botulisme

Dû à une neurotoxine bactérienne produite par Clostridium botulinum, le botulisme est une intoxination à l’origine d’atteintes neurologiques.

Mis à jour le 27 juin 2019

Le botulisme : notre action

Les maladies infectieuses d’origine alimentaire, comme le botulisme, représentent un risque sanitaire pour la population. En effet, cette intoxication peut être à l’origine de complications neurologiques parfois graves. Dans ce contexte, l’enjeu de Santé publique France repose sur la surveillance épidémiologique de cette maladie en collaboration avec le Centre national de référence (CNR) des bactéries anaérobies et du botulisme (Institut Pasteur, Paris). La prévention de la maladie fait également partie des enjeux sanitaires de Santé publique France : recommandation de bonnes pratiques de mises en conserve et de fabrication de charcuteries familiales, et recommandation de l’éviction du miel chez les nourrissons afin de prévenir le botulisme infantile.

La surveillance épidémiologique du botulisme

Le botulisme, une déclaration obligatoire

Le botulisme humain est inscrit dans la liste des maladies à déclaration obligatoire. Toute suspicion clinique de botulisme doit être signalée sans délai à l’Agence régionale de santé (ARS). Cette déclaration permet de mettre en œuvre rapidement des investigations épidémiologiques et vétérinaires dans l’objectif de prévenir la survenue d’autres cas par la mise en œuvre de mesures de contrôle et de prévention adéquates.

Depuis 1998, Santé publique France travaille de concert avec le Centre national de référence des bactéries anaérobies et du botulisme qui participe à la surveillance du botulisme humain en signalant immédiatement les cas confirmés.

Des outils dédiés à la déclaration obligatoire

Le botulisme est une maladie à déclaration obligatoire depuis 1986. La déclaration obligatoire du botulisme consiste à recueillir des informations concernant tous les cas auprès des biologistes et médecins. Elle met en jeu deux procédures successives : le signalement et la notification.

Les médecins et les biologistes qui suspectent ou diagnostiquent un cas de botulisme doivent les signaler sans délai et par tout moyen approprié (téléphone, mail) au médecin de l’Agence régionale de santé (ARS) de leur lieu d'exercice. 

Le signalement permet au médecin de l’ARS de mettre en place les mesures de prévention autour des cas, et le cas échéant, de déclencher des investigations pour identifier l'origine de la contamination et agir pour la réduire. 

La notification intervient après le signalement et souvent après confirmation du diagnostic. Les médecins ou les biologistes déclarants notifient le cas au médecin de l’ARS du lieu d'exercice au moyen d'une fiche spécifique de déclaration obligatoire du botulisme. La notification permet d'analyser et de suivre l'évolution du botulisme au sein de la population afin de mieux cibler les actions de prévention et de contrôle.

Définitions des cas à signaler et à notifier

Cas signalésType de fiche de notificationCas notifiésCritères de signalement et de notification
Cas cliniquesSimple et téléchargeableCas cliniques

Diagnostic clinique de botulisme

à noter : la même fiche de notification peut être utilisée pour notifier les cas isolés et les cas groupés.

Pour déclarer la maladie

Fiche de notification

Fiche de notification

Information des personnes sur la notification des maladies à déclaration obligatoire

Information des personnes sur la notification des maladies à déclaration obligatoire

Partenaires de la surveillance

  • Les Agences régionales de santé. Liste et localisation : http://www.ars.sante.fr
  • Le Centre national de référence (CNR) des bactéries anaérobies et du botulisme

Responsable :
Dr Christelle Mazuet, Institut Pasteur, 25-28, rue du Docteur Roux, 75724 Paris Cedex 15
Tél. +33 1 45 68 84 56  //  +33 1 44 38 91 22
Courriel : christelle.mazuet@pasteur.fr

Conditions d’envoi des prélèvements au CNR botulisme

Pour en savoir plus sur les missions des Centres nationaux de référence, cliquer ici.

Une surveillance spécifique du botulisme via le plan BIOTOX

La toxine botulique peut être potentiellement utilisée comme arme biologique, introduite dans des aliments, dans un réseau d’eau potable, ou utilisée sous forme aérosolisée. La surveillance par Santé publique France du botulisme fait l’objet d’une attention renforcée dans le cadre du plan BIOTOX, mis en place par les autorités sanitaires.

Des actions de prévention contre le botulisme

À travers sa mission de prévention, Santé publique France véhicule les messages permettant de limiter le risque de botulisme dans la population générale et au sein de la population pédiatrique.

Prévenir le botulisme grâce à quelques règles d’hygiène

Pour cela, Santé Publique France met en avant des documents d’information :

Prévenir le botulisme infantile

Le botulisme infantile est dû à l'ingestion de spores de Clostridium botulinum par les nouveau-nés et les nourrissons de moins de 12 mois. Les spores se multiplient et produisent dans le tube digestif la toxine botulique qui entraîne les symptômes cliniques chez le nourrisson. Pour limiter ce risque chez le nourrisson, Santé publique France recommande de ne pas donner de miel aux enfants de moins de 12 mois. Par ailleurs, sont disponibles des informations complémentaires :