Le botulisme en Norvège

Publié le 1 janvier 1999
Mis à jour le 6 septembre 2019

En Norvège, le botulisme d'origine alimentaire est rare. Le botulisme du nourrisson et le botulisme par blessure ont été rapportés pour la première fois en 1997. L'augmentation récente du nombre de cas de botulisme en Norvège a mis en lumière l'importance de rester vigilant, non seulement pour améliorer la détection des cas, mais aussi pour assurer des mesures préventives. Les conserves de légumes de fabrication artisanale sont la source la plus fréquente de botulisme d'origine alimentaire dans la monde. Dans les pays nordiques, en revanche, c'est le poisson contaminé par des spores de type E. Le "rakfisk" est un plat traditionnel à base de poisson cru fermenté après deux ou trois mois, consommé le plus souvent à Noël. C'est généralement une préparation industrielle, mais sa fabrication artisanale reste très populaire. Pour prévenir le botulisme associé à la consommation de "rakfisk", le procédé de fabrication devrait être minutieusement contrôlé afin de minimiser le risque de germination de C. botulinum. Les températures de fermentation ne devraient pas dépasser 8°C et la concentration saline devrait être supérieure à 5%. Le National Institute of Public Health (NIPH) n'a probablement pas connaissance de tous les cas de botulisme en Norvège. La gravité des symptômes dépend de la quantité de toxines ingérée. Les patients présentant des formes modérées peuvent ne pas consulter de médecin.

Auteur : Kuusi M, Hasseltvedt V, Aavitsland P
Eurosurveillance, 1999, vol. 4, n°. 1, p. 11-2