Infections invasives à pneumocoques : impact de la vaccination par le vaccin pneumococcique conjugué 13-valent (VPC13). Bilan 2018.

Publié le 29 avril 2021
Mis à jour le 28 mai 2021

Points clés

  • L’introduction du vaccin VPC13 dans le calendrier vaccinal du nourrisson a été suivie par une diminution des infections invasives à pneumocoques chez les enfants de moins de 2 ans ciblés par les recommandations vaccinales, et, par un effet d’immunité de groupe, également chez les enfants plus âgés et les adultes. 
  • Cette diminution reste cependant à ce jour modérée, au regard de la couverture vaccinale très élevée atteinte chez le nourrisson (92 % en 2017 pour le rappel à 11 mois). Cette situation est due à la combinaison de deux phénomènes antagonistes : d’une part une baisse importante des cas d’infections invasives à pneumocoques dues aux souches des 6 sérotypes additionnels du VPC13 associée à une poursuite de la diminution des cas dus aux 7 sérotypes couverts par les deux vaccins VPC7 et VPC13, et, d’autre part, une induction depuis l’introduction de la vaccination contre les pneumocoques d’un phénomène de remplacement séro-typique ayant conduit à une augmentation des cas dus à des souches de sérotypes non couverts par le VPC13. Même si ce phénomène reste à ce jour limité et ne remet pas en cause le bénéfice de la vaccination, il fait l’objet d’un suivi attentif.
  • En comparaison avec les données 2017, les données 2018 indiquent une stabilité de l'incidence des infections invasives à pneumocoques, après une tendance à la hausse observée entre 2015 et 2016. Cette tendance était surtout marquée chez les enfants de moins de 2 ans et les adultes. Elle était liée principalement à l’augmentation de l’incidence de plusieurs sérotypes non inclus dans le vaccin conjugué 13-valent (PCV13) (notamment les sérotypes 12F, 8, 22F chez les adultes, et le sérotype 24F chez les enfants) et marquait une rupture avec la diminution régulière observée depuis l’introduction du PCV13 en 2010.