Étude des cryptorchidies et hypospadias opérés en France de 1998 à 2008 chez le petit garçon âgé de moins de sept ans à partir des données du Programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI)

Publié le 1 mars 2012
Mis à jour le 6 septembre 2019

Introduction. L'objectif de notre étude était d'analyser l'évolution temporelle et la variation géographique des interventions chirurgicales pour cryptorchidies et hypospadias. Méthodes. L'algorithme de sélection des séjours hospitaliers reposait à partir de la base nationale PMSI sur : - la coexistence dans un séjour hospitalier d'un diagnostic de cryptorchidie ou d'hypospadias et d'un code d'acte chirurgical correspondant à la malformation congénitale ; - au moins un des deux codes devait être spécifique de la pathologie. L'analyse a été réalisée sur les séjours hospitaliers et la région de référence était celle du domicile. Résultats. Sur la période 2005-2008, le taux d'interventions chirurgicales pour cryptorchidie est de 2,65 pour 1000 garçons âgés de moins de sept ans/an en métropole avec une augmentation de 1,8 % par an entre 1998 et 2008 et de 1,37 dans les DOM avec une augmentation de 4 % par an entre 2000 et 2008. Pour l'hypospadias, ce taux est de 1,14 en métropole en 2005-2008 et augmente annuellement de 1,2 %. Dans les DOM, il est de 0,66 sans augmentation significative. Discussion et conclusion. Les taux d'interventions chirurgicales témoignent de la gravité de la pathologie (formes opérées). Ils dépendent également de l'offre de soins, des pratiques médicales et des habitudes de codage du PMSI. Ils constituent, néanmoins, de bons indicateurs pour les analyses de tendance temporelle et de variations géographiques de la prise en charge opératoire de ces maladies, notamment depuis l'avènement de la tarification à l'activité en 2005. Une augmentation annuelle du taux d'interventions chirurgicales pour cryptorchidie, plus faible pour l'hypospadias est montrée. Une variabilité régionale est retrouvée, ni systématique aux deux malformations congénitales étudiées, ni strictement superposable à la densité chirurgicale régionale. (R.A.)

3e congrès national conjoint ADELF-EMOIS, Dijon, 12-13 mars 2012

Auteur : Paty AC, Gomes Do Esperito Santo E, Suzan F
Revue d'épidémiologie et de santé publique, 2012, vol. 60, n°. Suppl 1, p. S30