Actualisation des recommandations en matière de prophylaxie du paludisme pour les voyageurs

Publié le 22 juin 1987
Mis à jour le 6 septembre 2019

Seul Plasmodium falciparum exige des stratégies de protection, les autres espèces ne comportent pas de risque vital et répondent parfaitement à la chloroquine: Les voyageurs doivent prendre des mesures pour éviter les piqûres d'insectes. Les médicaments antipaludéens sont: la quinine à utiliser dans le traitement des accès surtout graves, en injectable, la chloroquine reste la prophylaxie de base en zone chimiosensible, l'amodiaquine ne doit plus être utilisée en prophylaxie. Parmi les antifolinoques le proguanil est parfaitement toléré et peu sujet à résistances. Il n'est disponible qu'à la pharmacie centrale des hôpitaux de Paris; le Fansidar est déconseillé en prophylaxie à cause du risque de Lyell, la méfloquine est efficac. Seuls la chloroquine et le proguanil sont sans danger chez la femme enceinte et le jeune enfant. La prophylaxie est de règle pour les séjours brefs (moins d'un mois). Elle doit se poursuivre 4 semaines après le retour. Pour les séjours répétés ou prolongés, la prophylaxie doit être personnalisée.

Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 1987, n°. 24, p. 93-4