Sexualité, IST et dépistage du VIH.

Publié le 1 janvier 2006
Mis à jour le 6 septembre 2019

Pendant longtemps la sexualité a peu fait l'objet d'études quantitatives. Il a fallu qu'émerge l'épidémie de VIH/sida pour qu'une suite soit donnée, au début des années quatre-vingt-dix, à la première enquête sur les comportements sexuels réalisée vingt ans plus tôt par Pierre Simon et son équipe. Les objectifs de cette nouvelle enquête sont alors très marqués par le contexte épidémiologique puisqu'il s'agit "de recueillir les informations de base sur les comportements sexuels de la population, utiles à une définition plus adéquate des stratégies de prévention du sida". Parallèlement, naissent les enquêtes sur les connaissances, attitudes, croyances et comportements sexuels face à l'infection à VIH, initiées par l'Organisation mondiale de la santé, dont le modèle a été repris et adapté à différentes populations au cours du temps (population générale, homosexuels, migrants). Le bon déroulement de ces enquêtes a très vite montré qu'il était possible de parler de sexualité même si, au moins dans un premier temps, la légitimation la plus forte de cette intrusion dans un domaine qui reste intime a bien été un souci de santé publique, très largement partagé par les personnes interrogées. L'introduction, par la suite, de questions relatives à la sexualité dans les enquêtes généralistes de santé (enquête décennale de l'Insee, Baromètre santé de l'INPES), la faiblesse des refus de réponse à ces questions montrent qu'aujourd'hui il est devenu possible de parler de sa sexualité dans le cadre d'une enquête.[extrait chapitre]

Auteur : Lydie Nathalie, LEON Christophe
Année de publication : 2006
Pages : 109-117
Collection : Baromètres santé