Méthodes alternatives au prélèvement sanguin pour le diagnostic de l'infection par le virus de l'hépatite C. Numéro spécial. Dépistage des hépatites B et C en France : état des lieux et perspectives

Publié le 25 mai 2011
Mis à jour le 6 septembre 2019

Le diagnostic de l'hépatite C repose sur la détection des anticorps anti-VHC totaux, à l'aide de tests Elisa de 3ème génération, et la détection-quantification de l'ARN du VHC à l'aide d'une technique de PCR en temps réel avec un seuil de détection de 10-15 UI/mL. Ces examens s'effectuent classiquement sur sérum ou plasma à partir d'un prélèvement veineux centrifugé par un laboratoire de biologie. Des alternatives aux techniques Elisa sur sérum ou plasma sont aujourd'hui développées, comme par exemple des tests immunologiques sur carte ou bandelettes permettant la mise en évidence d'anticorps anti-VHC (test rapides d'orientation diagnostique) et des tests non immunologiques sur papier buvard permettant de détecter et éventuellement de quantifier l'ARN du VHC. Ces tests utilisent des matrices biologiques telles que le liquide craviculaire ou le sang total capillaire prélevé au bout du doigt. Ces méthodes permettent une biologie délocalisée auprès du patient, ou "point-of-care testing" (POCT). Le développement de tests fiables, ainsi que la demande des autorités de santé visant à promouvoir le dépistage de masse dans les pays industrialisés et le diagnostic dans les pays en développement, devraient permettre à ces tests de trouver une place prépondérante en pratique clinique. Des évaluations prospectives des tests rapides d'orientation diagnostique (TROD) sont aujourd'hui nécessaires pour établir leurs performances analytiques, leurs indications et connaître leurs avantages et limites dans les stratégies de dépistage. Une standardisation, en particulier par l'automatisation de l'analyse des papiers buvards, est indispensable si ce type de support doit être utilisé à plus large échelle. (R.A.)

Auteur : Chevaliez S, Pawlotsky JM
BEHWeb, 2011, n°. 1, p. 5 p.