Pratique du test de détection de sang occulte dans les selles (Hémoccult®) dans la population française, Enquête décennale santé Insee, France 2002-2003

Publié le 1 janvier 2008
Mis à jour le 6 septembre 2019

Objectifs. Analyser le lien entre les caractéristiques sociodémographiques et la pratique du dépistage du cancer colorectal par recherche de sang occulte dans les selles (TDSOS). Méthode. Un échantillon, issu de l'Enquête décennale santé de l'Insee 2002-2003, de 6 599 personnes âgées de 50 à 74 ans ayant répondu à la question relative à la pratique du TDSOS, non suivies pour un cancer colorectal, a été analysé. Résultats. Trente pour cent des hommes et 23 % des femmes déclarent avoir pratiqué un TDSOS au cours de leur vie, dont 11 % des hommes et 9 % des femmes dans les deux ans. Les hommes âgés de plus de 54 ans, de statut socio-économique élevé, ayant consulté leur médecin généraliste au moins une fois dans l'année et non fumeurs avaient réalisé plus fréquemment un TDSOS dans les deux ans. Les femmes âgées de plus de 54 ans ayant réalisé une mammographie dans les deux ans et résidant dans un département organisant le dépistage du cancer colorectal avaient réalisé plus souvent un TDSOS. Discussion-Conclusion. Chez les hommes, la pratique diffère selon le profil sociodémographique alors que chez les femmes, c'est la pratique de dépistage qui est déterminante. Les résultats permettent de faire un point sur la pratique avant la généralisation, en 2008, du programme de dépistage organisé à l'ensemble du territoire. (R.A.)

Auteur : Serra D, Goulard H, Duport N, Bloch J
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2008, n°. 1, p. 1-4