L'activité physique : un traitement scientifiquement démontré face à l'obésité, la dépression, le diabète

Publié le 21 juillet 2021
Mis à jour le 14 septembre 2021

Dans de nombreuses pathologies chroniques, le repos a longtemps été la règle, mais on assiste aujourd'hui à un véritable changement de paradigme : les études scientifiques montrent que l'activité physique (AP) a des effets bénéfiques indiscutables chez les personnes atteintes de maladies chroniques. Ces bénéfices sont d'autant plus importants qu'elle est introduite tôt après le diagnostic. En conséquence, l'activité physique - même chez des malades à des stades avancés de leurs maladies - doit faire partie intégrante du traitement des maladies chroniques. Sa prescription devrait être systématique et aussi précoce que possible dans le parcours de soins de chacune des pathologies étudiées. Plus impressionnant encore, la littérature scientifique démontre désormais avec certitude que certaines pathologies peuvent être guéries par la seule pratique de l'AP à condition qu'elle soit adoptée par le patient de façon pérenne. L'expertise de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) recommande que l'activité physique soit prescrite avant tout traitement médicamenteux, c'est-à-dire en première intention pour la dépression légère à modérée, le diabète de type 2, l'obésité et l'artériopathie oblitérante des membres inférieurs.

Auteur : Chenu Catherine, Fleury Laurent, et le groupe de l'expertise collective de l'Inserm
La Santé en action, 2021, n°. 456, p. 50-53