Preventive care's forgotten women: life course, sexuality, and sexual health among homosexually and bisexually active women in France

Publié le 9 mai 2012
Mis à jour le 6 septembre 2019

Although studies show that women who have sex with women (WSW) have poorer sexual health and more limited access to health care for gynecological problems than other women, the social processes giving rise to such health differences have not, so far, been explored. These processes may be formed in response to a dominant social norm, which assigns women to a heterosexual and monogamous sexuality. Based on data from a national random survey of sexuality (N = 6,824), enriched by qualitative interviews with WSW (n = 40), this analysis shows that bisexually active women had similar socio-demographic profiles to heterosexually active women, whereas homosexually active women appeared to be more highly educated than other women and less likely to live as couples than bisexually active women. Bisexually active women had more diversified sexual trajectories and sexual networks than other women. Chlamydia prevalence was found to be higher among bisexually active women, and homosexually active women reported fewer medical consultations for gynecological reasons. These analyses highlight the need to deconstruct the binary classification of homosexual versus heterosexual women. Because of constraint by the monogamous heterosexual norm, bisexually active women were less likely to be tested for sexually transmitted infections, and homosexually active women were less likely to have had gynecological follow-ups. Traduction du résumé : Même si des études montrent que les femmes ayant des rapports sexuels avec des femmes (FSF) ont une santé sexuelle moins bonne et un accès plus limité aux soins de santé pour des problèmes gynécologiques par rapport aux autres femmes, les processus sociaux à l'origine de ces différences de santé n'ont jamais été explorés. Ces processus peuvent répondre à une norme sociale dominante, qui assigne aux femmes une sexualité hétérosexuelle et monogame. A partir des données d'une enquête aléatoire nationale sur la sexualité (N = 6824), enrichies d'entretiens qualitatifs avec des FSF (N = 40), les femmes bisexuelles actives ont des profils sociodémographiques identiques à ceux des femmes hétérosexuelles actives, tandis que les femmes homosexuelles actives semble être plus instruites que les autres femmes et sont moins susceptibles de vivre en couple que les femmes bisexuelles actives. Ces dernières ont des trajectoires sexuelles et des réseaux sexuels plus variés que les autres femmes. La prévalence de la chlamydiose s'est révélée être plus élevée chez les femmes bisexuelles actives. En revanche, les femmes homosexuelles actives déclarent moins de consultations médicales pour des raisons gynécologiques. Ces analyses mettent en évidence la nécessité de déconstruire la classification binaire des femmes homosexuelles par rapport aux femmes hétérosexuelles. En raison des contraintes relevant de la norme hétérosexuelle monogame, les femmes bisexuelles actives sont moins susceptibles de se faire dépister pour des infections sexuellement transmissibles ; et les femmes homosexuelles actives moins susceptibles d'avoir un suivi gynécologique. (Traduction effectuée par la Cellule de Valorisation Editoriale CeVE- de l'InVS)

Auteur : Chetcuti N, Beltzer N, Methy N, Laborde C, Velter A, Bajos N
Journal of Sex Research, 2012, vol. 50, n°. 6, p. 587-97