Premières estimations de l'impact des vagues de chaleur de 2010, 2011 et 2012 sur la mortalité en France métropolitaine

Publié le 9 avril 2013
Mis à jour le 6 septembre 2019

Introduction. Le Plan national canicule a été mis en place afin de limiter les impacts sanitaires négatifs des vagues de chaleur. Une méthode simple a été développée pour fournir aux décideurs une première estimation de l'impact sur la mortalité d'une vague de chaleur peu après sa survenue. Nous utilisons cette méthode pour estimer l'impact des vagues de chaleur de 2010, 2011 et 2012. Méthodes. Une vague de chaleur est définie comme une période où les températures minimales et maximales, moyennées sur trois jours, atteignent ou dépassent simultanément des seuils d'alerte départementaux. La surmortalité est estimée comme la différence entre la mortalité observée durant la période de vague de chaleur et les trois jours suivants et une mortalité de référence calculée pour la même période des années précédentes, jusqu'à cinq années précédant la vague de chaleur. Résultats. L'analyse a porté sur les vagues de chaleur de juillet 2010, août 2011 et août 2012, qui ont concerné 41 départements sur les trois étés. Un faible impact sur la mortalité a été constaté : au total, dans les départements touchés par une vague de chaleur, 84 décès en excès ont été estimés en 2010, 39 en 2011, alors qu'en 2012 il y a eu 45 décès de moins qu'attendu. Discussion-conclusion. Les faibles impacts estimés peuvent s'expliquer en partie par la mise en place de mesures de prévention rapides et efficaces, et surtout par l'intensité et la durée limitées des épisodes étudiés qui ne peuvent être assimilés à de véritables canicules. (R.A.)

Auteur : Ung A, Laaidi K, Pascal M
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2013, n°. 11, p. 99-103