Connaissances des Français sur les risques liés à la consommation d'alcool pendant la grossesse.

Publié le 1 octobre 2006
Mis à jour le 6 septembre 2019

Cet article traite du second volet, quantitatif, de l'enquête sur les connaissances et représentations de la population française concernant les risques liés à la consommation d'alcool pendant la grossesse. Cette enquête a été réalisée auprès d'un échantillon représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus, construit selon la méthode des quotas. 1 003 personnes ont été interrogées par téléphone en novembre 2004. 82 % des Français connaissent la recommandation de ne pas consommer d'alcool pendant la grossesse. 25 % savent que les risques pour le foetus commencent dès le premier verre d'alcool consommé par la mère, tandis que 60 % pensent qu'une consommation occasionnelle ne présente pas de risque. Selon 48 % des enquêtés, le vin et la bière sont moins dangereux que les alcools "forts" pour une femme enceinte. Les troubles physiques liés à l'exposition prénatale à l'alcool sont mieux connus que les troubles intellectuels. La recommandation d'abstinence est bien connue mais elle n'est pas perçue comme absolue. Cette position ambivalente reflète la place de l'alcool dans la société française. En effet, les représentations sociales de ce produit sont bien plus favorables que celles du tabac qui, comme l'alcool, est une substance psychoactive licite.

Auteur : Guillemont Juliette, Rosilio Tania, David Marie, Léon Christophe, Arwidson Pierre
Evolutions, 2006, n°. 3, p. 1-4