COVID-19 : point épidémiologique en Grand Est du 10 décembre 2020

Publié le 11 décembre 2020
Mis à jour le 11 décembre 2020

Points clés

  • Après une baisse du nombre des nouvelles infections, du taux de positivité et du taux d’incidence dans la région au cours des quatre premières semaines du 2ème confinement, le nombre de cas positifs est à nouveau en hausse (7 962 cas en semaine 49-2020 contre 7 500 en semaine 48-2020). Le nombre de personnes testées est quant à lui en légère baisse (108 770 personnes en semaine 49-2020 contre 112 790 en semaine 48-2020). Le taux d’incidence est lui aussi à nouveau en hausse (144,5 cas pour 100 000 habitants contre 136,1 en semaine 48-2020). Il est toujours supérieur au taux national d’incidence (107 nouveaux cas pour 100 000 habitants). Le taux régional de positivité augmente lui aussi, et s’élève désormais à 7,3 % (contre 6,6 % en semaine 48-2020).
  • La semaine 49-2020 est donc marquée par une évolution préoccupante de l’épidémie dans la région, où la circulation virale reste supérieure au seuil de circulation active du virus, fixé à 50 nouveaux cas / 100 000, et ce dans toutes les classes d’âge (à l’exception des moins de 10 ans, mais les plus jeunes étant moins testés il est possible que l’incidence soit sous-estimée). Un peu plus de la moitié (53,8 %) des nouveaux cas testés en semaine 49-2020 sont âgés de moins de 50 ans et 26,3 % ont de 20 à 39 ans.
  • En semaine 49-2020, la circulation virale est en augmentation dans quatre départements : la Haute-Marne (170 cas / 100 000 habitants), la Meurthe-et-Moselle (163 cas / 100 000 habitants), la Meuse (182 cas / 100 000 habitants) et les Vosges (196 cas / 100 000 habitants). Elle est stable, mais à un niveau élevé, dans quatre départements : les Ardennes (229 cas / 100 000 habitants), la Moselle (163 cas / 100 000 habitants), le Bas-Rhin (116 cas / 100 000 habitants) et le Haut-Rhin (142 cas / 100 000 habitants). La tendance à la baisse ne s’observe plus que dans les départements de l’Aube (121 cas / 100 000 habitants) et de la Marne (68 cas / 100 000 habitants).
  • La pression sur le système de soins reste soutenue, préoccupante et ne se relâche plus en semaine 49-2020. Le nombre de consultations pour suspicion de Covid-19 des cinq associations SOS Médecins de la région est en hausse (+21 %), et cette tendance est observée dans toutes les associations. Le nombre de passages aux urgences pour suspicion de Covid-19 dans les structures d’urgences de la région est stable. Toutefois la tendance varie selon les départements et une hausse de l’activité Covid-19 est observée dans les Vosges, et plus modérément ,dans la Moselle et le Bas-Rhin.
  • Le nombre de nouvelles hospitalisations (n=1 033) ne diminue plus et reste stable par rapport à la semaine précédente. Seul le nombre des nouvelles admissions en réanimation et soins intensifs pour Covid-19 (n=99) est en recul par rapport à la semaine précédente (-22 %). Le nombre hebdomadaire de décès liés à la Covid-19 dans les établissements de santé est stable (n=246) par rapport à la semaine 48-2020.Depuis le 1er septembre, 7 521 cas confirmés ou possibles de Covid-19 ont été signalés parmi les résidents et 4 082 parmi le personnel. Les établissements médicalisés pour personnes âgées sont les plus affectés par la pandémie et représentent 75 % (5 639) de ces cas chez les résidents et 66 % (2 675) chez le personnel.
  • Au 9 décembre, 799 clusters ou épisodes de cas groupés ont été repérés dans la région depuis le 1er octobre, dont 580 sont en cours d’investigation ou maîtrisés.
  • Au terme de quatre semaines de confinement et d’une décrue du nombre des nouvelles infections sur les premières semaines, le niveau de circulation virale demeure très élevé, quels que soient les territoires et les classes d’âge, et la dynamique à la baisse marque le pas. L’évolution actuelle de l’épidémie suggère un risque élevé de rebond épidémique et de voir la circulation du virus SARS-CoV-2 à nouveau augmenter dans les prochaines semaines en France. Ces évolutions défavorables appellent à la plus grande vigilance, notamment dans le contexte des fêtes de fin d’année. Dans l’attente d’un vaccin, le respect des mesures de prévention individuelles et la limitation des contacts constituent les seuls moyens efficaces de freiner l’épidémie. Le respect, en toutes circonstances et par tout le monde, de ces mesures individuelles, couplées aux mesures collectives, est indispensable pour enrayer cette deuxième vague et soulager la pression sur le système de soins. Pour se protéger et protéger les autres, il est toujours vital de respecter une distance d’au moins un mètre entre les personnes, aérer les pièces pendant 10 minutes au moins deux fois par jour, porter le masque lorsqu’il est recommandé, éviter les poignées de mains et les embrassades, y compris avec ses proches, et respecter les gestes barrières habituels.