COVID-19 : point épidémiologique en Auvergne-Rhône-Alpes du 29 octobre 2020

Publié le 30 octobre 2020
Mis à jour le 30 octobre 2020

Points clés

En semaine  43  (19  au  25  octobre  2020),  la  dynamique  de  l’épidémie  de  COVID-19 s’accélère  avec  un  impact sanitaire désormais majeur, notamment chez les personnes âgées. Tous les indicateurs sont en augmentation dans quasi tous les départements,  témoignant  d’une  diffusion large de l’épidémie. Les nombres d’actes SOS médecins, d’hospitalisations et d’épisodes signalés en ESMS dépassent ceux observés au pic de la première vague épidémique du printemps 2020.

Avec 56400 nouveaux cas confirmés d’infection à SARS-CoV-2, le taux d’incidence est de l’ordre de 700 cas / 100 000 habitants en semaine 43, en augmentation de 70%,alors que le taux de dépistage augmente encore de 22%. Le taux de positivité augmente plus fortement en semaine 43 dépassant les 26 %(+7 points par rapport à la semaine 42). Chez les 65 ans et plus, la hausse du taux d’incidence est encore plus forte, témoignant de la poursuite de la diffusion de l’épidémie vers les plus âgés. Tous les départements et les métropoles de la région sont concernés. Les taux d’incidence les plus élevés sont toujours enregistrés dans la Loire et le Rhône, suivis par la Haute-Loire, l’Ain et l’Isère. Dans trois départements (Ain, Loire et Savoie), le taux d’incidence chez les 65 ans et plus dépasse celui en population générale.  

Les recours aux associations SOS Médecins et les passages aux urgences sont toujours en forte augmentation. Le nombre de signalements en provenance des ESMS dont les Ehpad est supérieur de 70%, et le nombre de cas confirmés a plus que doublé  parmi  les  résidents  et  le  personnel.  Le nombre de nouveaux clusters de criticité élevée a également fortement augmenté (+40%) avec une majorité de clusters dans les Ehpad et les milieux scolaire et universitaire. Le Rhône, la Loire, l’Ain et l’Isère rapportent le plus de signalements et de clusters.

Avec 2637 nouvelles hospitalisations (+79%)  dont 315 en réanimation (+52%) et 205 décès hospitaliers (+58%) en semaine 43, l’impact sanitaire est majeur et engendre de fortes tensions sur notre système hospitalier. Le nombre de patients hospitalisés au 25 octobre et le nombre de nouvelles hospitalisations tous services en semaine 43 dépassent les valeurs au pic de la première vague épidémique. Le nombre de patients admis en réanimation et le nombre de nouveaux décès hospitaliers en semaine 43 sont cependant nettement inférieurs.Excepté le Cantal, tous les départements sont concernés par cette hausse des hospitalisations. Les départements avec les taux d’hospitalisation pour 100 000 habitants les plus élevés en semaine 43 sont l’Isère, la Loire, la Haute-Loire et le Rhône.

La région Auvergne-Rhône Alpes reste la plus impactée par la deuxième vague épidémique qui a largement diffusé sur son territoire. L’Ain, l’Isère, la Loire, la Haute-Loire et le Rhône font partie des 6 départements avec la plus forte circulation virale. Les métropoles de Saint-Etienne, Lyon et Grenoble figurent parmi les plus impactées. Nos indicateurs hospitaliers à l’échelle régionale sont les plus élevés de France. Enfin, un excès significatif de mortalité toutes causes est observé en semaine 42 à l’échelle régionale ainsi que dans l’Isère et la Loire et pour les 65 ans et plus, dans le Rhône