Encéphalite à tiques
Encéphalite à tiques

L’encéphalite à tiques est transmise à l’Homme lors d’une piqûre de tique porteuse du virus. La principale mesure de prévention concerne les protections contre les piqures de tiques. En outre des vaccins existent.

Mis à jour le 19 juillet 2023

Encéphalite à tiques : la maladie

L’encéphalite à tiques, une maladie rare en France

L’encéphalite à tiques est due à un virus (Flavivirus) transmis à l’Homme par la piqûre d’une tique infestée, essentiellement du printemps à l’automne (période d’activité des tiques), et plus rarement par la consommation de produits laitiers au lait cru. Il existe trois types de ce virus : européen, extrême oriental et sibérien.

Le sous-type européen, seul présent en France, est responsable de maladies moins graves que les deux autres.
De 5 000 à 13 000 cas d’encéphalite à tiques sont rapportés chaque année dans le monde.

Très rare en France, l’encéphalite à tiques sévit actuellement de l’Europe au nord du Japon et de la Chine, entre les 40e et 60e parallèles.

La situation épidémiologique en France est évolutive. Historiquement,  une vingtaine de cas étaient diagnostiqués par an, essentiellement en Alsace et en Haute-Savoie, ou contractés à l’étranger. Depuis l’inscription de la maladie sur la liste des déclarations obligatoires en mai 2021, le nombre de cas rapportés a atteint environ 35 cas, mais ces données demandent à être consolidées dans la durée. 

En Europe, les pays les plus touchés sont la République tchèque et l’Allemagne, et les pays baltes. Une extension de la maladie en direction de l’Europe du Nord et de l’Est est observée.

Les chiffres clés de l’encéphalite à tiques
<1% de décès / Jusqu’à 40% des cas gardent des séquelles plusieurs années / environ 35 cas sont diagnostiqués chaque année en France

Mode de transmission

La transmission du virus de l'encéphalite à tiques se fait à l’occasion d’une piqûre d'une tique (habituellement Ixodes ricinus) infestée, quel que soit son stade de développement. Les animaux vertébrés infectés ou porteurs de tiques tels que les bovins par exemple ne transmettent pas directement la maladie aux êtres humains. Plus rarement, la contamination peut se faire par consommation de lait cru ou de fromage au lait cru, de chèvre ou de brebis principalement.

Ce type de transmission du virus a été observée en France pour la première fois au printemps 2020, lors d’un épisode de cas groupés survenus chez des personnes ayant consommé le même fromage de chèvre

Certaines activités professionnelles sont plus à risque car exposant aux piqures de tiques : il s’agit principalement des professions exercées en forêt ou en milieu rural, dans les régions où le virus est présent : bûcherons, agriculteurs, sylviculteurs, gardes-chasse… Cependant, le risque existe pour toutes les personnes se rendant en forêt pour des activités de loisir.

Modes de prévention

La principale mesure de prévention consiste dans le port de protections contre les piqures de tiques (vêtements longs, examen de la peau au retour de forêt).

Deux vaccins contre l’encéphalite à tique sont commercialisés en France. La vaccination contre l’encéphalite à tiques est recommandée chez les voyageurs adultes et enfants exposés dans des pays de forte incidence. Elle diminue le risque individuel de contracter la maladie, et prévient les formes cliniques les plus graves.

Symptômes et traitement

Après une incubation d’une à deux semaines, la maladie débute brutalement, avec de la fièvre, des maux de tête et des douleurs des muscles et articulations.

Ensuite apparaissent, chez 20 à 30% des malades, des symptômes dus à une atteinte du système nerveux central (encéphalite, myélite) ou périphérique parésie ou paralysie d’un membre) Les signes cliniques de l’atteinte centrale sont la prostration ou l’agitation, des tremblements, des troubles du comportement, des troubles de la vigilance ou de la conscience, parfois des convulsions ou le coma. Le décès est rare avec le sous type viral européen <1% de décès, mais les séquelles (principalement paralysies et troubles du comportement) peuvent atteindre jusqu’à 40% des cas.

Il n’existe aucun médicament antiviral spécifique contre cette maladie. Le traitement est uniquement symptomatique. La convalescence de la maladie est longue, des séquelles neurologiques ou psychiatriques pouvant persister plusieurs années.