De nombreuses études épidémiologiques récentes ont permis de mieux préciser les facteurs de risque et de protection des morts subites du nourrisson (MSN). Méthode - Revue et analyse des études épidémiologiques les plus récentes et pertinentes sélectionnées après interrogation de la base de données PubMed. Résultats - Plusieurs facteurs épidémiologiques ont été identifiés. Certains sont connus (position de sommeil, tabagisme, vaccinations, opiacés), mais d'autres ressortent tels le partage de lit ou de canapé comme facteur de risque, le partage de chambre et l'usage des tétines comme facteur de protection. Par ailleurs, il apparaît maintenant que les MSN surviennent plus volontiers lorsque les conditions socio-économiques de la famille sont défavorables, sans doute parce que les messages de prévention y sont plus difficiles à faire appliquer. Enfin, délaissant le concept initial de MSN, on préfère parler maintenant de morts inattendues (MIN), pour lesquelles il est important de repérer les sévices à enfant. Conclusion - La baisse spectaculaire du nombre de morts subites du nourrisson (MSN) en France, et d'une manière générale dans les pays occidentaux, constitue un grand succès sur le plan de la santé publique, obtenu grâce aux résultats d'études épidémiologiques. (R.A.)
Auteur : Roussey M, Balencon M, Dagorne M, Defawe G, Herve T, Venisse A
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2008, n°. 3-4, p. 22-4