Fièvre jaune

La fièvre jaune est une maladie infectieuse due à un arbovirus, qui sévit en zone intertropicale en Afrique et en Amérique latine. De gravité variable, parfois mortelle, sa déclaration est obligatoire.

Mis à jour le 20 juin 2022

Fièvre jaune : données

Situation épidémiologique : derniers cas recensés en France

  • France métropolitaine : en 2018, 7 cas importés en France métropolitaine ont été recensés (déclaration obligatoire effectuée pour seulement 4 d’entre eux). Aucun d’eux n’était vacciné, tous ont été contaminés au Brésil. Aucun cas importé recensé depuis janvier 2019 à avril 2022.
  • Outre-mer : Le 23/08/2017, l’Institut Pasteur de Guyane a confirmé une infection par le virus de la fièvre jaune chez une personne décédée en Guyane peu après son arrivée en provenance du Brésil. Le caractère autochtone ou importé du cas n’a pas pu être précisé. Il s’agissait du premier cas de fièvre jaune identifié en Guyane depuis celui diagnostiqué en 1998 chez une personne vivant à la frontière avec le Surinam. En 2020, deux cas tous deux importés du Brésil sont décédés en Guyane. Aucun cas déclaré depuis.

Couverture vaccinale en Guyane

Situation internationale :

En Afrique :

En 2021, 300 cas probables et 88 cas confirmés de fièvre jaune ont été recensés dans neuf pays de la Région africaine de l’OMS (Cameroun, Côte d’Ivoire, Ghana, Niger, Nigéria, République centrafricaine, République démocratique du Congo (RDC), République du Congo et Tchad). On compte 66 décès dans six pays parmi les cas probables (Ghana = 42 ; Cameroun = 8 ; Tchad = 8 ; Nigéria = 4 ; Congo = 2 ; RDC = 2). Le taux de létalité global parmi les cas probables est de 22 %, avec une très grande disparité entre les pays, par exemple entre le Ghana (40 %) et le Cameroun (21 %).

Au cours de la période du 12 janvier au 15 mars 2022, un total de 53 cas suspects de fièvre jaune, dont six décès, ont été signalés dans le comté d'Isiolo, au centre du Kenya. Deux échantillons ont été confirmés par RT-PCR et six étaient positifs par ELISA. La dernière épidémie de fièvre jaune signalée au Kenya remonte à 2011. L'OMS estime que le risque pour la santé publique est élevé aux niveaux national et régional.

Entre le 1er janvier et le 25 avril 2022, sept cas suspects ont été testés positifs pour les anticorps antiamarils par le test de neutralisation par réduction de plaque, mais n’ont pas été confirmés par PCR.

Répartition géographique des cas probables et confirmés de fièvre jaune en Afrique (1er septembre 2021 au 20 mars 2022)

Source : WHO March 2022 EYE Strategy Newsletter

Source : WHO March 2022 EYE Strategy Newsletter

En Amérique latine

En 2021, quatre pays de la Région des Amériques (Bolivie, Brésil, Pérou et Venezuela) ont signalé des cas confirmés de fièvre jaune, contre deux en 2020 (Brésil et Pérou).

Au Brésil, une réémergence du virus de la fièvre jaune est signalée dans la région extra-amazonienne depuis 2014. L'expansion de l'aire historique de la transmission de la fièvre jaune vers des zones auparavant considérées comme non à risque a conduit à deux vagues de transmission, une au cours de la saison 2016-2017, avec 778 cas confirmés dont 262 décès, et une autre au cours de la saison 2017-2018, avec 1 376 cas confirmés dont 483 décès. En conséquence, depuis 2020, le Brésil a modifié ses recommandations de zones de vaccination contre la fièvre jaune pour inclure l'ensemble du pays. Plus récemment, entre le 1er juillet et le 23 décembre 2021, un total de 103 cas suspects de fièvre jaune ont été signalés, dont un a été confirmé.

Au Pérou, en 2021, un total de 18 cas de fièvre jaune ont été signalés, dont 10 ont été confirmés. Sept cas sont décédés.

Au Venezuela, onze cas confirmés ont été signalés en 2021 (aucun décès)