Expansion des arboviroses et gestion du risque transfusionnel : exemple des virus West Nile, de la dengue et du chikungunya

Publié le 6 mai 2013
Mis à jour le 6 septembre 2019

Les arboviroses sont en pleine expansion dans le monde. Cette expansion s'accompagne de l'émergence de risques transfusionnels nouveaux. Cet article décrit la surveillance et l'épidémiologie des virus West Nile (VWN), de la dengue et du chikungunya et son apport dans la gestion du risque transfusionnel. Les Arbovirus sont des virus à ARN, ce qui leur confère une grande adaptabilité. Il s'agit pour la plupart de zoonoses. Les facteurs influençant leur transmission sont multiples, liés aux virus, aux vecteurs, aux réservoirs animaux, aux activités humaines et d'ordre environnemental. Ces dernières années, le VWN s'est implanté et a diffusé dans toute l'Amérique du Nord, le nombre de cas de dengue a explosé dans le monde, des épidémies d'ampleur de chikungunya ont sévi dans l'Océan Indien et en Asie. La dengue et le chikungunya ont montré leur capacité de transmission en zone tempérée. Toutes les arboviroses sont potentiellement transmissibles par transfusion car elles peuvent toutes avoir une phase de virémie asymptomatique. Ce risque et les mesures de prévention sont bien établis pour le VWN. Le risque est réel mais plus difficilement quantifiable pour la dengue et le chikungunya, la stratégie de prévention est l'objet de réflexions. Dans tous les cas, en particulier pour les donneurs de retour de zone de circulation de ces virus, la mise à disposition en temps réel des données épidémiologiques, réalisée par plusieurs structures internationales, en Europe et en Amérique du nord notamment, est une aide précieuse à la prise de décision. Il s'agit en effet de proposer et mettre en oeuvre rapidement, des mesures adaptées à des situations difficilement prédictibles.

Auteur : Paty MC
Transfusion clinique et biologique, 2013, vol. 20, n°. 2, p. 165-73