Cancer du col de l'utérus

Le cancer du col de l’utérus, attribuable dans presque 100% des cas à une infection à papillomavirus humains transmise par voie sexuelle, peut être évité grâce à la vaccination contre le HPV et le dépistage. 

Mis à jour le 29 février 2024

Cancer du col de l’utérus : notre action

Attribuable dans près de 100 % des cas à une infection persistante par un HPV, le cancer du col de l’utérus est évitable grâce à la vaccination contre le HPV et au dépistage.
Dans ce contexte, l’action de Santé publique France s’articule autour de la surveillance épidémiologique, l’évaluation du programme de dépistage organisé, la promotion de la vaccination contre le HPV et l'évaluation de l'impact de la vaccination sur les maladies liées aux HPV. 

La surveillance épidémiologique du cancer du col de l’utérus

La surveillance constitue une aide au pilotage et à l'évaluation des mesures de prévention et de prise en charge des cancers. Elle est assurée par un partenariat scientifique et financier associant le réseau des registres des cancers Francim, le Service de biostatistique-bioinformatique des Hospices civils de Lyon (HCL), Santé publique France et l’Institut national du cancer (INCa).  

Ces quatre partenaires ont défini un programme de travail qui vise en particulier à : 

  • développer des actions pour faciliter l’enregistrement des cancers dans les registres (accès aux sources de données) ainsi que le recueil systématique de nouvelles variables ;
  • produire et mettre à disposition régulièrement les indicateurs épidémiologiques essentiels (incidence, mortalité, survie, prévalence) ;
  • développer des projets thématiques, notamment en lien avec les directions de Santé publique France.
Carte des départements couverts par un registre des cancers général ou spécialisé (registres dont les données sont utilisées pour la surveillance du cancer du col de l’utérus, juin 2019)
cartographie des départements couverts par un registre des cancers général ou spécialisé

Le suivi de l’estimation de la couverture vaccinale contre les infections a papillomavirus humain (HPV) chez les jeunes

La vaccination contre les infections à papillomavirus humain est recommandée pour toutes les jeunes filles âgées de 11 à 14 ans. Elle est d’autant plus efficace que les jeunes filles n’ont pas encore été exposées au risque d’infection par le HPV. Pratiquée avant le début de la vie sexuelle, l’efficacité de la vaccination pour empêcher l’infection par les HPV inclus dans le vaccin est proche de 100%. Par ailleurs, dans le cadre du rattrapage vaccinal, la vaccination est recommandée pour les jeunes filles et jeunes femmes entre 15 et 19 ans révolus.
Santé publique France est en charge du suivi et de l’estimation de la couverture de la vaccination contre les infections à papillomavirus humain (HPV) chez les jeunes. Ces estimations sont réalisées à partir des données de l’Assurance maladie. Elles sont publiées chaque année.

La promotion de la vaccination contre le HPV 

Santé publique France participe chaque année à la Semaine européenne de prévention du cancer du col de l'utérus. A cette occasion, l’importance de la vaccination et du dépistage est rappelée.
Par ailleurs, Santé publique France communique auprès du grand public sur l’importance de la vaccination des jeunes filles contre les infections à papillomavirus humains notamment via le site vaccination-info-service.fr.

L’évaluation du programme de dépistage organisé du cancer du col de l’utérus

Un programme national de dépistage organisé est en cours de déploiement sur l’ensemble du territoire. Ce programme s’adresse aux femmes de 25 à 65 ans. Il a pour objectif d’augmenter la couverture du dépistage pour atteindre 80%, de réduire les inégalités d’accès à ce dépistage et de diminuer de 30% l’incidence et la mortalité par cancer du col de l’utérus à 10 ans.

L’organisation du programme est définie par décret. Il repose actuellement sur la réalisation d’une cytologie (frottis cervico-utérin) tous les 3 ans chez les femmes de 25 à 65 ans. Les nouvelles recommandations de la Haute autorité de santé (HAS), en date du 11 juillet 2019 continuent de préconiser, pour les femmes de 25 à 29 ans asymptomatiques, la réalisation d’un frottis cervico-utérin tous les trois ans. Pour les femmes à partir de 30 ans, la HAS recommande un dépistage par test HPV tous les 5 ans dès lors que le résultat du test est négatif. Cette évolution des recommandations sera mise en œuvre dès lors que l’ensemble des conditions techniques et organisationnelles seront réunies de façon à adapter la stratégie du programme.

Santé publique France est en charge de l’évaluation du programme de dépistage organisé