Encéphalite à tiques en France : amélioration de la surveillance par le signalement obligatoire

Santé publique France publie le bilan 2024 de la surveillance par le signalement obligatoire des cas d’encéphalite à tiques (TBE). A cette occasion, l'agence rappelle quelques conseils à suivre pour se protéger des piqûres de tiques. 

Mis à jour le 12 août 2025

Actives du printemps à l’automne, les tiques peuvent transmettre plusieurs agents pathogènes responsables de maladies infectieuses dont l’encéphalite à tiques. Le virus de l’encéphalite à tiques est transmis à l’humain par piqûre de tique lors des activités professionnelles ou de loisirs, dans les zones boisées humides comme le camping, les randonnées, le ramassage de champignons… Plus rarement, la contamination peut se faire par consommation de lait cru ou de fromage au lait cru principalement de chèvre ou de brebis. 

Face à l’augmentation des infections en Europe, ainsi qu’à l’élargissement de la zone et de la période de circulation du virus, les cas d’encéphalite à tique ont été inscrits sur la liste des maladies à signalement obligatoire en 2021. L’objectif de cette inscription est de suivre l’évolution des épidémies dans le temps et de mettre en place des politiques de santé publique adaptées. En 2024, l’augmentation des signalements concerne principalement des formes peu graves de la maladie, ce qui suggère une bonne sensibilisation et une appropriation du signalement obligatoire par les médecins et le public.
Il reste toutefois important de renforcer cette sensibilisation afin d’assurer un suivi plus précis de l’évolution du virus TBE en France.

Chiffres clés des encéphalites à tiques en France hexagonale en 2024

  • En 2024, 62 cas diagnostiqués en France ont été notifiés, ce qui correspond à une augmentation de 60 % du nombre de cas par rapport à 2023, et 77 % par rapport à 2022, première année complète de surveillance par le signalement obligatoire. 
  • Cinquante-cinq cas (88,7 %) déclarés en 2024 avaient acquis leur infection en France.
  • Seize cas (25,8 % vs 15,4 % en 2023) exerçaient une profession les exposant au risque de contamination par le virus TBE.
  • Le pic de survenue des cas (date de début des signes) était en juillet-août avec respectivement 16 et 17 cas, soit 53 % du total de l’année. 
  • La majorité des cas avaient été contaminés en région Auvergne-Rhône-Alpes et Grand-Est.
A télécharger

Encéphalites à tiques (TBE) en France. Bilan des cas déclarés en 2024.

En savoir plus

Comment se protéger des piqûres de tiques ? 

Les milieux naturels et les zones végétalisées sont propices à la présence de tiques, notamment durant les mois les plus chauds. 
Pour limiter le risque de piqûre et prévenir les maladies associées, il est recommandé d’adopter des mesures de protection adaptées lors de toute activité en extérieur : 

Avant ou pendant une exposition à risque (randonnées, jardinage, promenade en forêt ou dans les pâturages) :

  • Portez des vêtements longs couvrant bras et jambes, ajoutez un chapeau, et rentrez le bas du pantalon dans les chaussettes ;
  • Restez sur les chemins balisés et évitez les broussailles, fougères et herbes hautes ;
  • Appliquez un répulsif cutané adapté contre les tiques.

Après l’exposition :

  • Inspectez attentivement votre corps pour détecter la présence éventuelle de tiques ;
  • En cas de piqûre, retirez la tique dès que possible à l’aide d’un tire-tique ou, à défaut, d’une pince fine.

A lire aussi : 

La vaccination contre l’encéphalite à tiques

La vaccination contre l’encéphalite à tiques est recommandée chez les personnes résidant dans des pays où la maladie est fréquente et chez les voyageurs adultes et enfants exposés dans ces pays. Elle diminue fortement le risque individuel de contracter la maladie.

Maladies à déclaration obligatoire (MDO)

Le dispositif de surveillance des maladies à déclaration obligatoire repose sur la transmission de données par les médecins et les biologistes (libéraux et hospitaliers)...