Une partie de la population a un temps de sommeil insuffisant et la situation s'est aggravée au cours de la dernière décennie. Pour le professeur Damien Léger, président de l'Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV) et responsable du Centre du sommeil et de la vigilance, AP-HP, université Descartes-Paris V, trois facteurs expliquent cette évolution : l'augmentation des temps de transport, la part croissante du travail avec des horaires décalés et le développement des nouvelles technologies (Internet, messagerie) qui reculent l'heure du coucher, en particulier chez les jeunes. Damien Léger préconise de suivre, au jour le jour, la durée du sommeil chez les personnes qui en manquent et de réhabiliter l'image sociale du sommeil.
Auteur : Dangaix Denis, Léger Damien
La Santé de l'homme, 2011, n°. 416, p. 48